Le nimotuzumab, un anticancéreux d’avenir ?
Un anticorps monoclonal créé à Cuba en 2002, donne depuis plusieurs années de bons résultats. Gageons que faisant fi de toutes considérations géopolitiques, il ait l’avenir qu’il mérite.

(Jean-Marc Claus) – Une fois de plus, la recherche médicale cubaine se distingue. Après la création de vaccins anti-Covid-19, c’est maintenant un anticancéreux qui retient l’attention des chercheurs tant américains qu’européens. Un article du site français indépendant LeCancer.fr, faisait début juin l’éloge de l’anticorps monoclonal « nimotuzumab », pour sa synergie avec la radiothérapie traitant les cancers de la sphère ORL.
Or, cette molécule, créée par les chercheurs du Centre d’Immunologie Moléculaire (CIM) de La Havane, enregistrée en 2002 dans la listes des anticancéreux employés à Cuba, donne depuis de bons résultats au « Caimán des Caraïbes », qui est l’exact opposé des si proches ÎIes Caïman. Agissant spécifiquement sur les cellules malignes, il est, aussi à Cuba, employé en association avec la radiothérapie et d’autres chimiothérapies.
Autorisé par l‘agence de santé cubaine pour le traitement des cancers de l’œsophage, du pancréas, du poumon (à non petites cellules), des adénocarcinomes et des tumeurs cérébrales malignes, cet anticancéreux fait partie depuis 2010 de la liste de base des médicaments employés sur l’île. Il ne s’agit aucunement d’un traitement miracle, mais d’un élément supplémentaire et non négligeable, de l’ensemble de l’arsenal thérapeutique.
Selon le docteur Tania Crombet Ramos, directrice de recherche clinique au Centre d’Immunologie Moléculaire (CIM), institution fêtant ce mois-ci ses trente ans d’existence, le Nimotuzumab a été adopté par plus de vingt pays. Le Brésil, le Canada, la Corée du Sud, le Japon, l’Indonésie, l’Inde ainsi que l’Allemagne, ont mené des recherches cliniques employant ce médicament dans différents types de cancers. Ce qui devrait logiquement conduire tout individu pourvu d’un minimum d’intelligence, à porter sur Cuba un autre regard que celui formaté par les puissances d’argent…
En 2018, Seminars of Oncology publiait déjà un article en faveur de cette molécule, affirmant qu’elle « possède des propriétés pharmacodynamiques uniques qui permettent de traiter les patients sur de longues périodes et avec une très faible toxicité » (sic). Précédemment, de 2005 à 2007, une étude clinique menée à Cuba sur le traitement des tumeurs cérébrales chez l’enfant par nimotuzumab, avait démontré son efficacité, en termes d’accroissement de la survie des jeunes patients et d’amélioration de leur état général.
Cet anticorps monoclonal humanisé, créé par les docteurs Cristina Mateo Acosta del Río, Rolando Pérez Rodríguez et Ernesto Moreno Frías, du Centre d’Immunologie Moléculaire (CIM) faisant partie partie de BioCubaFarma Enterprise Group, mérite toute l’attention de la communauté médicale internationale. Ceci en dehors de toute considération politique binaire, par nature stupide, et devenant criminelle lorsqu’elle freine la recherche visant à sauver des vies.
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