Le nouveau Bundestag a repris le travail

Bärbel Bas eest la nouvelle présidente du Bundestag. Foto; Foto-AG Gymnasium Melle / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Jamais, le Bundestag, le parlement allemand, n’a compté davantage de députés qu’aujourd’hui. 736 députés siègent dans l’assemblée allemande et cette semaine, le Bundestag à Berlin vit sa première session de la nouvelle mandature. Si on y voit beaucoup de nouvelles têtes, il y a une continuité – personne ne souhaite travailler avec l’extrême-droite AfD qui elle, fait la seule chose qu’elle sait faire dans un parlement : elle râle et tente de saboter le travail parlementaire.

La succession du Président du Bundestag Wolfgang Schäuble sera assurée par une femme. Bärbel Bas, inconnue du grand publique, devient ainsi protocolairement la troisième personne de l’état allemand, après le président Frank-Walter Steinmeier et le nouveau chancelier qui s’appellera à 99%, Olaf Scholz. Les autres groupes présents au Bundestag, auront chacun un vice-président du Bundestag – sauf l’AfD. Comme durant la dernière mandature, le candidat de l’AfD n’a pas obtenu la majorité des votes et il est clair que l’AfD présentera, tout au long de cette mandature, un candidat après l’autre et il est aussi évident qu’aucun de ses candidats ne sera élu. Le Bundestag agit comme rempart contre une extrême-droite qui ne sait rien faire d’autre que de tenter de bloquer le travail parlementaire.

La reprise du travail du parlement allemand donne déjà des indications concernant la fin des négociations en vue de la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale. Entre les partenaires pressentis, SPD, Verts et FDP, les candidats à la présidence et aux postes de vice-présidents sont passés sans le moindre problème et même la candidate de la CDU/CSU, Yvonne Magwas, a été élue avec les voix des députés de la future coalition. Seul le candidat de l’AfD, comme d’habitude, n’a pas obtenu les voix nécessaires.

Bärbel Bas est donc le numéro 3 dans la hiérarchie de la République Fédérale. Dans son discours d’ouverture du Bundestag, elle a invité le parlement de réformer le système électoral, pour réduire le nombre énorme de députés – « mais cette fois, on le fait vraiment ! ».

La vie politique en Allemagne reprend. On aurait presque l’impression que tout est comme toujours, le parlement se chamaille un peu avec l’extrême-droite, et sinon, c’est business as usual. Pourtant, nous nous trouvons à quelques semaines de la formation d’un nouveau gouvernement, à quelques semaines des adieux d’Angela Merkel, à quelques semaines du début du mandat du chancelier Olaf Scholz. Tout ceci représente des changement majeurs, accompagné par un changement de génération (par exemple, l’âge moyen du groupe des Verts est de 42 ans). Malgré ces changements majeurs, la politique allemande baigne dans cette normalité qui avait déjà caractérisé l’ère Merkel. On verra si ce n’est qu’une impression, une fois les négociations entre SPD, Verts et FDP terminées…