Le nouveau président allemand…

… sera l’ancien. Tous les partis, à l’exception de l’extrême-droite AfD, se sont mis d’accord de soutenir la candidature de Frank-Walter Steinmeier pour un deuxième mandat.

Frank-Walter Steinmeier navigue sereinement vers son deuxième mandat... Foto: Koerner / MSC / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0de

(KL) – Non, l’homme n’avait jamais l’intention « d’emmerder les Allemands », car il s’est toujours considéré comme le président de tous les Allemands. En vue d’un mandat serein et positif, Frank-Walter Steinmeier sera réélu le 13 février prochain, pour un deuxième mandat comme Président de la République Fédérale. Même ses adversaires politiques de la CDU/CSU soutiennent un deuxième mandat de Steinmeier. Seule l’AfD entend présenter un candidat contre Steinmeier.

Certes, le rôle du président allemand n’est en rien comparable à celui du président français. Toutefois, le 13 février prochain, la « Bundesversammlung » (l’organe fédéral qui n’a qu’une fonction, l’élection du Président Fédéral et qui est composé des députés et du même nombre de personnalités désignées par les partis) élira Frank-Walter Steinmeier pour un deuxième mandat, avec les votes du SPD, des Verts, du FDP et de la CDU/CSU.

L’intérêt supérieur est le pays. Ainsi, et c’est remarquable, le chef de la CSU bavaroise, Markus Söder, a déclaré « Steinmeier s’est distingué dans l’intérêt du pays. C’est avec une bonne conscience que la CSU a décidé de le proposer pour un deuxième mandat ». Au milieu d’une crise majeure, les partis allemands misent donc sur la stabilité, sur l’intérêt du pays et les seuls « emmerdés » sont les cadors de l’extrême-droite AfD qui désormais, est le seul parti à se prononcer contre un deuxième mandat. Même son de cloche chez Armin Laschet, le malheureux candidat de la CDU à l’élection législative : « Dans la situation actuelle, il faut une ‘voix crédible’ à la tête de l’état, un personnage qui fédère et respecte des positions différentes des uns et des autres. Steinmeier bénéficie d’une haute reconnaissance interne et d’une compétence particulière dans la politique étrangère. Il a rempli sa mission très bien. »

Il y a de fortes chances à ce que le 13 février prochain, Frank-Walter Steinmeier soit réélu au premier tour avec une majorité absolue. La symbolique n’est pas à sous-estimer – lorsqu’il s’agit de l’intérêt du pays, les partis allemands sont capables de faire fi de leurs intérêts partisans. Pendant que les uns cherchent à « emmerder » leur population, ailleurs, on agit pour assurer la cohésion de la société. Un exemple à suivre ?

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