Le Parlement Européen dit “Non” à Alenka Bratusek
La candidate slovène Alenka Bratusek prévue au poste du vice-présidente pour l’union énergétique, a été désavouée par le Parlement.
(KL) – Jean-Claude Juncker devra revoir une partie de sa copie – après le Hongrois Tibor Navracsics, proposé au poste du Commissaire pour la Jeunesse, la Culture, la Formation et les Droits Citoyens, la Slovène Alenka Bratusek a essuyé un vote sans appel – dans les commissions de l’environnement et de l’industrie, 112 élus se sont prononcés contre Bratusek, seulement 13 ont voté pour elle et 2 se sont abstenus. L’équipe que Juncker mettra au vote le 22 Octobre à Strasbourg, devra donc être modifiée.
Selon des élus européens, Bratusek, contestée également en Slovénie, aurait fait une faible impression, trop faible pour un poste de vice-président d’une telle importance. De plus, elle n’a pas réellement pu expliquer des propos anti-européens tenus en Slovénie. Par contre, les élus se sont prononcés en faveur du pas moins contesté Miguel Arias Canete au poste du Commissaire pour l’Energie, malgré son engagement financier dans l’industrie pétrolière. Canete, très peu populaire en Espagne, s’était également distingué par des propos sexistes – mais qui a dit que les politiques devaient être symnpathiques… ?
Juncker doit maintenant trouver un autre portefeuille à Bratusek ou bien, inviter la Slovénie à présenter un autre candidat. Pourvu qu’on ne retrouve pas avec Navracsics à la place de Bratusek et Bratusek à la place de Navracsics… mais le Parlement risque de ne pas accepter une telle combine.
L’une des options qui s’offre à Juncker, serait de nommer l’Allemand Günther Oettinger au poste de Bratusek. Oettinger, qui ne connaît pas grande chose au poste qui lui est réservé (développement numérique), mais vient d’occuper le poste du commissaire à l’énergie.
Jyrki Katainen (Economie), Valdis Dombrovskis (Economie), Jonathan Hill (Marchés financiers) et Pierre Moscovici (Economie et Finances) devraient également faire l’objet d’un vote dont les résultats n’ont pas encore été publiés.
Si le rejet de certains candidats constitue une sorte d’émancipation du Parlement Européen vis-à-vis de l’omnipuissante Commission, cela est une bonne chose, car le pouvoir européen ne pourra plus contourner le Parlement, la seule institution européenne directement élue par les citoyens.
Le Parlement est le dernier rempart contre certains commissaires désignés dont la nomination va à l’en-contre des intérêts des Européens. Qu’il trouve le courage le 22 octobre prochain à Strasbourg de ne pas accepter des compromis – et qu’il refuse d’accepter des commissaires qui ne feront pas avancer l’Europe. Le suspense sera entier le 22 octobre et Strasbourg.
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