Le « Plan B » de Donald Trump
Aujourd'hui, c'est « Election Day » aux États-Unis. Si les résultats ne sont logiquement pas encore connus, les contestations ont déjà commencées.
(KL) – N’importe qui remportera cette élection super-serrée aux USA, elle se terminera devant les tribunaux. De nombreuses plaintes contre cette élection ont déjà été déposées, surtout par l’équipe Trump, mais également par les Démocrates. Ces plaintes concernent le déroulement du comptage des votes, la technique des automates de vote, l’enregistrement et l’identification des électeurs et les votes par correspondance. Il se peut que le monde doit attendre longtemps avant de savoir qui sera le prochain président des États-Unis.
Si jamais Donald Trump devrait perdre cette élection, il n’acceptera pas la défaite, comme en 2020, et c’est exactement ce que craint la moitié des Américains. Tout le monde se souvient du traumatisme national de la tentative de la prise du Capitol par des supporters surexcités de Donald Trump qui voulaient empêcher le passage du témoin à Joe Biden – à Washington, les magasins sont déjà en train de se barricader et beaucoup de gens se posent la question sur la suite de cette élection.
La plupart des plaintes déjà déposées proviennent du « Republican National Committee » (RNC), une entité des Républicains dirigée par la belle-fille de Trump. Plus de 100 plaintes ont été déposées, concernant surtout les « états pivots », donc les états où on s’attend à des résultats particulièrement serrés. Si la stratégie de Trump est donc claire, les Démocrates ne restent pas les bras croisés – ils ont également déjà préparé de nombreuses plaintes et ont contracté des avocats connus pour défendre ces plaintes, au cas où cela s’avère nécessaire.
Tout fait penser à 2020 et il convient de se souvenir que plusieurs procédures sont encore en cours contre Donald Trump pour avoir essayé de manipuler cette élection 2020, mais grâce à ses avocats, les jugement ne tomberont que bien après cette élection 2024. En attendant, Trump maintient son narratif selon lequel l’élection 2020 lui aurait été « volée ».
Si les contestations anticipées et les plaintes concernent généralement que quelques centaines de votes, dans les « états pivots », quelques centaines de votes pourraient faire la différence. Donc, après la campagne électorale et l’élection, tout est préparé pour une campagne juridique qui risque de conduire les États-Unis dans une situation très inconfortable. Mais mieux vaut une bataille juridique qu’une « guerre civile » entre les soutiens de Trump qui, on le sait depuis 2020, sont armés jusqu’aux dents, et les autres.
La seule certitude que l’on peut avoir, c’est que la désignation du prochain président américain n’interviendra pas immédiatement. Et il faut espérer que les résultats provisoires ne déclenchent pas une bataille dans la rue. Pauvres États-Unis…
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