Le salaire minimum en Allemagne – bilan positif après la première année

Les opposants au salaire minimum craignaient déjà le pire – mais après un an, il s’avère que les conséquences de l’introduction de cette mesure sociale sont très positives.

La lutte pour le salaire minimum valait la peine - aujourd'hui, tout le monde convient que la mesure est un succès. Foto: Cherubino / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – La ministre du travail allemand Andrea Nahles (SPD) était contente. Fièrement, elle pouvait présenter un premier bilan du «salaire minimum» que la Grande Coalition avait introduit sur initiative du SPD, le 1er janvier 2015 en Allemagne. Si les organisations patronales avaient craint des conséquences négatives sur le marché de l’emploi, leurs craintes étaient infondées et grâce au «salaire minimum», la conjoncture allemande a connu un sacré coup de pouce.

Dans différents corps de métiers, le salaire minimum de 8,50 € / heure avait été introduit le 1er Janvier 2015 – une mesure qui touche, selon la ministre, plus de 4 millions de personnes en Allemagne. Comme l’a souligné Andrea Nahles, aucun impact négatif sur le marché de l’emploi n’a été enregistré, la «vague de licenciements» qu’avait prédit le patronat n’a pas eu lieu, mais au contraire, le nombre de bénéficiaires de prestations sociales a sensiblement baissé grâce à ce salaire minimum.

«Il y a 4 millions de personnes qui disposent de plus d’argent», a expliqué la ministre et logiquement, cela a eu un effet positif sur la consommation et donc, sur la conjoncture en Allemagne. 4 millions de personnes qui peuvent à nouveau mieux consommer, cela se traduit directement sur le chiffre d’affaires du commerce allemand.

Du coup, tout le monde est content. Même ceux qui étaient opposés à cette mesure dans un premier temps. La CDU, initialement pas très contente du salaire minimum, a commenté «l’introduction du salaire minimum était une intervention chirurgicale au cœur de l’économie sociale du marché – mais elle a réussi». Au point où on réfléchit maintenant quant à l’extension du salaire minimum sur d’autres secteurs d’activité.

Ce qui semble être une évidence. A Andrea Nahles de tirer les conclusions : «Il n’y a que des avantages – nous n’avons pas perdu d’emplois, mais renforcé le pouvoir d’achat», a-t-elle dit. Pour ensuite se positionner contre des exceptions du salaire minimum pour les réfugiés dont la grande majorité n’attend qu’une chose – pouvoir travailler et s’intégrer au plus vite à la société allemande. Mais en vue du succès de la première année du salaire minimum en Allemagne, inutile de songer aux exceptions – on ne change pas un système qui gagne !

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