Le scandale de Volkswagen touche aussi AUDI et Porsche

Ils avaient espéré que les dernières nouvelles les concernant se noient dans l'actualité mondiale – il n'en est rien. Le scandale VW ne cesse de s'accroître.

Les modèles du Porsche Cayenne depuis 2014 aux Etats-Unis seraient aussi dotés d'un logiciel illégal. Foto: Nakhon100 / Wikimedia Commons / CC-BY 2.0

(KL) – Pour le nouveau futur ex-chef du groupe Volkswagen Matthias Müller, cette semaine aura été une nouvelle fois une catastrophe. Car non seulement le scandale autour de sa marque principale, Volkswagen, s’étend désormais aussi sur la marque de luxe AUDI appartenant au groupe, mais par le même biais, aussi sur Porsche – dont le chef n’était personne d’autre que Matthias Müller.

Il s’agit encore et toujours des logiciels illégaux installés dans les moteurs diesel du groupe pour baisser artificiellement les valeurs d’émission en oxyde d’azote, pour que ces valeurs correspondent aux exigences des autorités américaines. En ce qui concerne AUDI, le constructeur a avoué cette semaine avoir également installé un tel logiciel sur ses moteurs V6 3 litres aux USA. Problème : aux Etats-Unis, les même moteurs sont également utilisés pour des modèles de Porsche, notamment la Cayenne.

On commence à comprendre la tactique du groupe Volkswagen qui, après que le scandale ait été rendu public, avait promis une «enquête complète», proposant une sorte d’amnistie aux collaborateurs ayant participé à cette fraude, à condition de déballer leurs connaissances. Mais en fait, Volkswagen utilise la bonne vieille «tactique salami» – on avoue la vérité par fines tranches et seulement les éléments que l’on peut déjà prouver.

En début du mois, l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) avait déjà formulé un soupçon allant en ce sens, qui à ce moment-là, était rejeté par Porsche. Pour Porsche, la pratique du logiciel illégal semble avoir été introduite seulement à partir de 2014 (pour les autres constructeurs concernés, dès 2009), et tout le problème de Matthias Müller, le nouveau «Monsieur Propre» de Volkswagen, commence là. Car à cette époque, il était patron de Porsche et théoriquement, il devrait en tirer les même conséquences qu’avant lui, le chef de Volkswagen, Martin Winterkorn – en démissionnant.

Au lieu de s’éclaircir, le scandale Volkswagen prend de plus en plus d’ampleur. Force est de constater que le groupe ne fournit pas vraiment d’efforts pour élucider cette histoire qui actuellement, secoue l’intégralité du marché de l’automobile allemand. Et quelque chose nous dit que dans les étages feutrées d’autres constructeurs, on se met également à trembler…

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