Le taux de chômage baisse encore en Pays de Bade

Très positif – le taux de chômage baisse surtout chez les jeunes – et il existe de nombreuses ouvertures pour les Alsaciens. A condition de parler au moins un peu d’Allemand.

Les marchés de l'emploi et de la formation se rapprochent de plus en plus - avec la bonne conjoncture dans l'Ortenau, il y a de quoi faire. Foto: © Kai Littmann

(KL) – Vlan ! 3,5% de taux de chômage dans l’Ortenau. 3,5% ! Ailleurs, on appele cela le «plein emploi». Sauf dans l’Ortenau où ne regarde pas trop ce chiffre faramineux, mais où on se soucie des 8282 hommes et femmes qui cherchent un emploi. Les secteurs qui embauchent actuellement sont l’hôtellerie et la gastronomie, le bâtiment, les métiers de la métallurgie, ainsi que les soins à la personne et l’éducation.

Horst Sahrbacher, le patron de l’Agence pour l’Emploi d’Offenburg, peut être fier de cette évolution. «Pour la première fois en 2014, nous enregistrons une baisse du taux de chômage chez les jeunes qui viennent de terminer une formation professionnelle. La situation économique positive incite les entrepreneur d’embaucher les jeunes qui viennent d’accomplir leur formation dans l’entreprise». Reste la question combien de temps ce petit paradis pourra durer. Le changement démographique bat de son plein et sous peu, le marché de l’emploi badois en souffrira. Des régions comme l’Ortenau risquent de connaître un taux de chômage zéro, mais en même temps, des entreprises auront des difficultés – elles ne trouveront plus la main d’oeuvre qualifiée nécessaire. Une bonne nouvelle peut donc cacher une mauvaise.

En même temps, les initiatives publiques et privées se multiplent en vue d’un rapprochement, d’une coopération, d’une intégration entre les marchés de l’emploi et de la formation en Alsace, en Pays de Bade et dans le Nord-Ouest de la Suisse. Dans le monde économique qui lui, en fin de compte, doit embaucher, semble mobilisé sur les trois rives du Rhin. Les Chambres de Commerce et d’Industrie et leurs homologues badois et bâlois, les initiatives portées par les acteurs du marché de l’emploi des trois pays, le secteur public fournit les plate-formes, les services sur le terrain, les conseils transfrontaliers et les patrons des structures compétentes ont, et c’est une véritable chance, tous une fibre pour le transfrontalier, s’entendent bien depuis le sud de la région jusqu’au nord – et ils font des progrès. Ajoutez à cela l’initiative de la Région Alsace qui vise le bilinguisme en définissant des objectifs remarquables (la Région porte aussi bon nombre d’autres projets dans ce domaine) et force est de constater que des progrès sont faits et commencent à porter des fruits. Encore petits, certes, mais visibles et tangibles.

Le secteur privé, lui, affiche toujours une longueur d’avance et c’est normal. Le monde économique est toujours le premier à bénéficier d’une ouverture d’anciennes frontières et constitue en toute logique l’avantgarde pour d’autres secteurs d’activités. Que ce soit dans le monde des jeunes entrepreneurs, avec des réseaux associatifs très actifs et imaginatifs quant aux formats de leurs échanges, que ce soient des associations plus anciennes comme le Club d’Affaires Franco-Allemand ou l’Association des Jeunes Entrepreneurs Européens, des fondations comme la FEFA à Strasbourg, initiatives, cercles (comme le Cercle de la Cathédrale) ou groupes de citoyens – la «chose transfrontalière» vit.

Tout n’est pas parfait, mais la perfection n’est pas de ce monde. Mais c’est une bonne chose que dans tous les domaines de la société, de bonnes volontés se soient mis à l’oeuvre. Tout porte à croire que ce rapprochement ayant débuté puisse apporter les solutions pour bon nombre de défis que nous réserve un avenir proche. Les chiffres impressionnants du Pays de Bade constituent l’une des pièces maîtresses d’un marché de l’emploi et de la formation transfrontalier et intégré. D’autres éléments doivent se rajouter. Cet avenir a commencé et plus les acteurs soutiennent cette évolution, plus ce travail sera recompensé.

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