Le Triangle de Weimar existe aussi à Strasbourg !

Le concert franco-germano-polonais à Strasbourg a été ovationné par un public nombreux et acquis à la cause européenne.

L'excellent concert de l'Orchestre Universitaire de Strasbourg était un hommage au "Triangle de Weimar". Foto: Eurojournalist(e)

(WB) – Le «Triangle de Weimar», cette coopération franco-germano-polonaise, existe aussi dans la capitale européenne Strasbourg. Pour rappeler les 10 ans de la 6e rencontre au sommet des trois chefs d’état en 2005 à Nancy, la Fondation Entente Franco-Allemande (FEFA), le Consulat Général d’Allemagne à Strasbourg ainsi que la Représentation permanente de la Pologne auprès du Conseil de l’Europe ont organisé dimanche dernier, un concert pour fêter ce que l’historien Bronislaw Gemerek avait appelé à juste titre «un traité politique intelligent». Sur le programme : des œuvres honorant la culture des trois pays.

Les jeunes artistes de l’Orchestre Universitaire de Strasbourg, dirigé par Corinna Niemeyer, ont fait plaisir aux 400 spectateurs à l’auditorium de la Cité de la Musique et de la Danse. A souligner : 3 musiciens de la formation ont accueilli le public dans les 3 langues. Les «Scènes Alsaciennes» de Massenet ont ouvert la soirée. Ensuite, l’orchestre a rendu un premier hommage à la Pologne en proposant un excellent «Concerto pour violon no. 2 en ré mineur» du compositeur et violoniste polonais Henryk Wieniawski, avant de passer à la «Marche hongroise» d’Hector Berlioz, issu de la «Damnation de Faust». Les musiciens restaient alors dans le registre de «Faust» – avec «Le roi de Thulé» et les morceaux choisis de cet opéra écrit par Charles Gounod.

Le concert s’est terminé sur une note plus légère avec la «Candide Ouverture» et «Glitter and be gay» de Leonard Bernstein. Le public a longuement applaudi autant la performance du jeune orchestre que celle des deux solistes. La jeune violoniste suisse Elea Nick (15 ans) compte déjà parmi les grands interprètes de Wieniawski, tandis que le soprano d’Odile Heimburger a séduit le public, tout en donnant de la voix à cette coopération entre les trois pays.

A une époque où la coopération et les échanges entre la France, l’Allemagne et la Pologne, donc, entre l’Europe de l’Ouest et l’Europe Centrale, revêtent une importance croissante, il est important de manifester la proximité entre ces trois pays – et quel meilleur vecteur que la culture ?

Il s’agit maintenant de donner plus de profondeur à ce «Triangle» de Weimar qui présente une plate-forme unique pour faire progresser l’intégration européenne. Le monde politique devrait prendre exemple sur le monde culturel et associatif…

L’Orchestre Universitaire de Strasbourg donnera un autre concert, avec l’Orchestre Universitaire de Heidelberg, le 23 Mai à 20h15 à la Salle des Fêtes de Hœnheim – décidemment, cet orchestre compte parmi les meilleurs ambassadeurs européens de la capitale européenne !

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