L’Ecosse dit «Yes» – à la Grande Bretagne

Le résultat du référendum écossais sur l’indépendance a donné un résultat plus clair qu’attendu – l’Ecosse reste fidèle à la Grande Bretagne.

L'Ecosse continuera à rouler sous le Union Jack - pour longtemps. Foto: Arpington / Wikimedia Commons / PD

(KL) – Vendredi matin, les résultats des dernières circonscriptions écossaises tombaient et confirmaient la tendance de la soirée électorale – avec 55,3% des votes, les Ecossais ont décidé de rester dans la Grande Bretagne, seulement 44,7% des votants s’étant prononcés en faveur de l’indépendance. Mais ce référendum laissera des traces dans les relations entre la Grande Bretagne et l’Ecosse.

Avec un taux de participation de 84,5% des inscrits, ce référendum aura la légitimité nécessaire pour ne pas être contesté. Mais le vote laissera quand même des traces et David Cameron a intérêt à réaliser ses promesses faites pendant la campagne aux Ecossais. Notamment une plus grande autonomie, mais on verra s’il s’en souvient une fois les résultats de ce référendum consommés.

Le «No» écossais à l’indépendance est la victoire de la raison sur l’émotion. Il est vrai qu’à une époque où le monde pense dans des structures globales et de plus en plus grandes, le fractionnement d’un pays européen n’aurait pas apporté une réponse aux défis internationaux. Hormis les problèmes juridiques découlant d’une indépendance, une telle indépendance aurait donné un signal dangereux à tous les mouvements séparatistes en Europe. Donc, le «No» constitue plutôt une bonne nouvelle pour l’Europe qui pourra se concentrer sur les questions brûlantes de l’actualité.

Mais il reste le niveau émotionnel et les partisans du «Yes» mettront du temps à se remettre de cette occasion historique qui ne se représentera pas d’aussi tôt. Mais les indépendantistes regarderont attentivement si la Grande Bretagne tient ses promesses, prêts à rebondir si Cameron & Co. ne livrent pas. Car la fierté écossaise, indépendamment du résultat de ce référendum, s’est réveillée au cours de cette campagne et les Ecossais n’accepteront plus d’être traités en «British 2nd class» à l’avenir.

Reste à espérer que les Britanniques appliqueront la même sagesse lorsqu’ils seront appelés à se prononcer pour le maintien de la Grande Bretagne dans l’UE. Si jamais la Grande Bretagne allait quitter l’UE, les Ecossais, Européens convaincus, seraient les grands perdants, mariés à tout jamais à une Grande Bretagne qui en fin de compte, ne suit que ses propres intérêts.

En tout cas, l’heure est maintenant à l’accalmie, la Grande Bretagne doit rapidement retrouver sa sérénité et c’est l’heure pour David Cameron de commencer à réfléchir comment faire de la Grande Bretagne un partenaire européen fiable. Il serait temps.

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