Légitime auto-défense du Parlement Européen

Bernd Lucke, professeur d'économie, gendre de rêve, mais quand même un eurosceptique redoutable... Foto: Tom Dräscher / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – Normalement, la composition des commissions du Parlement Européen est négociée en amont parmi les groupes parlementaires. Après, il y a un vote „pour la forme“. Mais en ce qui concerne le chef de l‘AfD allemande, Bernd Lucke, c‘était différent. La commission a rejeté sa candidature avec 30 voix contre et 21 voix pour Lucke. “Tant que Monsieur Lucke plaide pour la sortie de pays européens de la zone euro, il ne peut pas devenir vice-président de la commission qui travaille sur la politique monétaire“, a commenté l‘eurodéputé vert Sven Giegold.

Meme si l‘AfD de Bernd Lucke fait partie du troisième groupe parlementaire, les „conservateurs et réformateurs européens“ (le groupe conduit par les anti-européens de l‘UKIP britannique), le Parlement a raison de se défendre contre ceux qui tentent de saboter le projet européen tel qu‘il est souhaité par une large majorité des européens.

L‘AfD a obtenu 7 sièges lors des élections européennes au mois de mai. Le parti a donc donc remporté moins d‘un pourcent des sièges au Parlement. Par conséquent, il ne faut pas exagérer. On comprend que les anti-européens et eurosceptiques aient le vent en poupe, mais ils n‘ont pas gagné les élections. Ils sont présent au Parlement, ce qui est déjà assez embêtant, mais leur poids politique s‘arrête là. Au Parlement d‘être vigilant de ne pas leur donner trop de poids.

Que les Farage, Le Pen, Lucke et consorts se défoulent maintenant au début du nouveau mandat. Qu‘ils se livrent, comme la semaine dernière, à des joutes aussi peu fructueuses ou constructives au parlement – il perdront vite le gout de la provocation.

La mainmise des extrémistes sur les organes des institutions européennes n‘aura pas lieu. La démocratie européenne est assez forte pour supporter ses ennemis au Parlement et ca s‘arrête là. Heureusement.