L’élection anticipée en Allemagne aura lieu le 23 février
Pour remédier à la crise gouvernementale en Allemagne, les partis se sont mis d'accord pour l'élection anticipée du Bundestag le 23 février prochain.
(KL) – L’Allemagne, devenue ingouvernable suite à l’éclatement de la coalition berlinoise, doit se libérer de sa paralysie politique et les Allemands seront, selon toute vraisemblance, appelés aux urnes le 23 février prochain. Toutefois, il n’est pas du tout acquis que cette élection puisse clarifier la situation outre-Rhin.
Un sondage ad hoc réalisé par l’Institut Forsa pour RTL/ntv, indique que la CDU mène de loin dans les sondages avec 33% des intentions de vote, suivie par l’AfD avec 17%, le SPD avec 16%, les Verts (11%), le BSW (5%) et le FDP (4%). Les indécis, eux, sont 25% et ce seront probablement eux qui décideront l’élection en février prochain.
Il est incroyable que les ténors des partis ayant démontré leur incapacité de diriger le pays, veulent se présenter à nouveau. Ainsi, Olaf Scholz (SPD) veut être candidat malgré une valeur d’approbation de 16% et le Vert Robert Habeck, qui n’a pas vraiment brillé comme ministre de l’économie et de l’environnement (20%), veulent se présenter contre Friedrich Merz (CDU) qui lui aussi, est rejeté par 68% des Allemands. On dirait que le monde politique est incapable de lire les signaux émis par la population, continuant ainsi à préparer le lit des extrémistes.
En ce qui concerne la compétence que les Allemands prêtent à leurs partis, les scores sont catastrophiques. Seulement 7% (!) des Allemands estiment que le SPD dispose des compétences nécessaires, 6% pour les Verts, 7% pour l’AfD, et le FDP, avec 1%, est considéré comme totalement incompétent. La CDU, elle, arrive à 22%, ce qui est de loin le meilleur score, mais dans l’absolu, il s’agit aussi d’un score dévastateur.
Mais l’élection législative anticipée ne veut pas encore dire que la crise gouvernementale soit surmontée. Il convient de rappeler que dans les trois Länder ayant voté au mois de septembre, le Brandebourg, la Thuringe et la Saxe, les partis n’ont pas encore réussi à former de nouvelles coalitions gouvernementales. Avec des extrêmes de plus en plus forts, les partis traditionnels ne sont plus en mesure de former des gouvernements stables, en excluant l’extrême-droite et l’extrême-gauche.
Crise gouvernementale en France, crise gouvernementale en Allemagne, l’extrême-droite qui a le vent en poupe un peu partout, montée d’un l’antisémitisme violent partout en Europe – si on ne pourra pas appeler ceci la « République de Weimar 2.0 », il faudra appeler cette évolution la « République de Bruxelles ». Qui connaîtra des conséquences aussi graves que celle de Weimar…
Kommentar hinterlassen