L’émancipation européenne passe par Paris et Berlin

Le monde change à une vitesse vertigineuse. Les relations internationales sont en train de changer, et l’Europe doit se repositionner. Y-arrivera-t-elle ?

Les réformes européennes passent par ces deux-là. Mais est-ce que Angela Merkel sera à la hauteur de la mission ? Foto: (c) Présidence de la République / N. Bauer

(KL) – Les agissements du fantasque président américain Donald Trump forcent la main aux Européens. Mais pour l’instant, on se contente à déclarer « ça ne peut pas continuer ainsi » et tous les regards se tournent vers Paris et Berlin. Mais ce qu’on y voit actuellement dans les deux capitales, n’est pas exactement de nature à donner de l’espoir pour une vraie relance européenne.

Si seulement les Allemands avaient le courage français – en chassant au mois de septembre Angela Merkel dont la politique d’austérité cause des dégâts énormes à l’idée européenne. Mais les Allemands n’ont pas le même courage que les Français qui eux, avaient désavoué les partis dits traditionnels lors des élections présidentielles et qui s’apprêtent à refaire la même chose lors des élections législatives. On sent l’esprit révolutionnaire français, le courage de dire « Stop » à l’establishment politique.

Les Allemands, eux, sont plus peureux. Par temps d’insécurité, il n’y a pas de vent révolutionnaire qui souffle dans les rues allemandes, mais les électeurs et électrices allemands auraient plutôt tendance à se cacher dans les jupes de « Mutti Merkel », dans l’espoir que la chancelière arrange les choses. Et en reconduisant ainsi le bail de la chancelière à Berlin, sachant qu’avec Angela Merkel, les principes de base européens ne seront pas modifiés. Et que tout restera en l’état.

Pourtant, les nouvelles attitudes américaines obligent les Européens à faire bloc, à s’émanciper des Américains, des Russes, des Chinois. « Etre fort », voilà le maître-mot qui devrait devenir le leitmotiv des Européens. Si la France, avec Emmanuel Macron, s’est doté d’un président ayant promis de revoir tout le fonctionnement politique, une « révolution européenne » ne sera pas possible avec Angela Merkel.

Merkel, c’est la génération des Barroso, des Juncker, des Cameron, des Berlusconi – de tous ceux qui ont ruiné l’Europe. Et la politique allemande est une des raisons principales pour lesquelles cette Europe ne fonctionne pas.

C’est joli de miser maintenant sur le « franco-allemand », malgré le fait que tout le monde sait que ce « franco-allemand » n’existe qu’en théorie. Mais pour que ce « franco-allemand » puisse devenir vraiment le moteur pour une relance européenne, il faudrait que les Allemands prennent leur courage entre les deux mains en votant différemment au mois de Septembre. Mais est-ce que les Allemands ont conscience de la portée de leur vote ? Il reste 4 mois pour leur faire comprendre…

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