Les conséquences du projet du «Brexit» pèsent sur les Britanniques

Une « petite » information dans la rubrique « économie » montre à quel point le projet du « Brexit » est une voie erronée – qui pénalisera tout le monde en Grande Bretagne et en Europe.

Le géant du logiciel américain ne restera pas le seul à augmenter ses prix en Grande Bretagne. Foto: Dcoetzee / Wikimedia Commons / PD

(KL) – « Microsoft augmente ses tarifs en Grande Bretagne jusqu’à 22% » – voilà l’info qui passait hier sur les fils d’actualité. En s’arrêtant sur cette information, on constate qu’il ne s’agit pas d’une augmentation des prix « normale », mais d’une conséquence du « Brexit », même si celui-ci n’a pas (encore) eu lieu. La raison pour cette augmentation ? La dégringolade de la livre sterling qui a perdu 15% de sa valeur depuis le référendum du 23 juin. Et si on admettait que le « Brexit » est tout simplement une erreur ?

Les logiciels Microsoft coûteront désormais 13% de plus en Grande Bretagne, les services « Cloud » 22% et ce, à partir du 1er Janvier 2017. D’autres entreprises suivront en toute logique –la baisse de la valeur de la livre sterling affectera donc gravement le pouvoir d’achat des Britanniques. « Bien fait pour eux », pensent d’aucuns maintenant et ils se trompent. Car cette évolution affectera les autres pays européens autant – les Britanniques peineront à acheter des produits importés pour la simple raison que ces produits seront trop chers. Donc, les importations baisseront et cela affectera l’emploi chez l’ensemble des partenaires commerciaux de la Grande Bretagne.

Bien sûr, les premières victimes de cette évolution sont les consommateurs britanniques. Mais ils ne sont pas les seules victimes du « Brexit » qu’il convient d’empêcher à tout prix. Tout le monde serait perdant dans ce projet de folie qui ne met non seulement en péril l’avenir et l’unité de la Grande Bretagne, mais également la cohésion européenne. Plus de trois mois après ce malheureux référendum du 23 juin, il est difficile de trouver un seul point positif dans ce projet du « Brexit » – il y en a pas. La seule chose que l’on entend, d’ailleurs aussi bien en Grande Bretagne que sur le continent, c’est cette phrase « mais ils ont voté ainsi » qui ne fait que traduire un certain entêtement et une certaine rigidité de pensée.

L’Europe, ce n’est pas uniquement un marché, ce ne sont pas seulement les intérêts des grands groupes financiers, mais c’est aussi une histoire vieille de plusieurs millénaires qui devrait nous enseigner que le nombrilisme national n’a jamais, jamais, engendré quoi que ce soit de positif. Et avant de continuer avec le « Brit Bashing » bête et méchant, il convient de se souvenir des nombreuses fois où le comportement des amis britanniques a contribué à sauver notre continent. Il est tout simplement inconcevable que la Grande Bretagne ne fasse pas partie de l’Union Européenne et même les Britanniques l’ont compris – si aujourd’hui, le référendum avait lieu une deuxième fois, une majorité des Britanniques voterait pour le « Bremain ».

Il est encore temps de faire demi-tour et de corriger une erreur qui avait été stimulée par des extrémistes-populistes qui songeaient avant tout à leur propre carrière politique et non pas au destin de la Grande Bretagne et de l’Europe. Stoppons le « Brexit » et mettons-nous au travail – il faut réinventer le projet européen, le rendre plus performant, plus solidaire, plus positif. Car en fin de compte, les amis britanniques ont autant envie que nous le réaliser ce « rêve européen ». La Grande Bretagne et nous tous méritons mieux que cette mise en scène politique du « Brexit ».

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