Les élections régionales en Allemagne comptent pour toute l’Europe

Si dimanche, seulment 3 Länder allemands éliront leurs nouveaux parlements régionaux, ces élections auront un impact sur toute l'Allemagne et même sur l'Europe.

Un choix difficile - aucun des partis politique ne peut actuellement convaincre... Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – Les élections régionales en Allemagne sont généralement – des élections régionales: On y discute des sujets régionaux, comme l’éducation (qui reléve en Allemagne de la compétence des Länder), le développement économique, la culture, les infrastructures etc. Mais cette année, les trois élections régionales du dimanche 13 mars, constituent le premier scrutin où les allemands s’exprimeront sur la politique menée par la chancelière Angela Merkel depuis le mois d’août de l’année dernière: Depuis l’ouverture des frontières allemandes et l’accueil de plus d’un million de réfugiés, le paysage politique allemand a changé. Radicalement.

Dans le Bade-Wurtemberg, les parti dits traditionnels (CDU et SPD) ont perdu environ 20 % dans les sondages, au détriment des Verts qui ont de fortes chances d’engranger leur meilleur résultat de tous les temps et surtout, de l’extrême droite de l’AfD. Actuellement, les Verts sont donnés à 32% des intentions de vote, la CDU à 27% (un score auquel les ténors de la CDU devront s’habituer), le SPD à 16%, l’AfD à 11%, le FDP à 6% et Die Linke risque de ne pas entrer dans le nouveau Landtag à Stuttgart avec seulement 3%. Le Bade-Wurtemberg aura donc le choix de poursuivre l’actuelle coalition au pouvoir Verts-SPD, mais avec une majorité extrêmement faible, ou bien, de se lancer dans l’aventure d’une coalition Verts-CDU. Ce «mariage contre nature» disposreait d’une majorité confortable, mais des différends sont à prévoir entre deux partis qui, pendant longtemps, se sont considérés comme «l’ennemi politique».

En Rhénanie-Palatinat, autre région frontalière avec la France, la situation est différente, mais pas moins compliquée. Le SPD (actuellement au pouvoir) et la CDU sont tous deux crédités de 35% et ne se départageront que dimanche prochain. Et c’est la que les problèmes commenceront. Car les deux partis qui pourraient servir comme partenaire de coalition, les Verts (avec le SPD) et le FDP (avec la CDU), se ne situent qu’à 6% et ne sont donc même pas certain de siéger au prochain Landtag. Et même s’ils devaient réussir à franchir la barre fatidique des 5%, ils ne pourront pas aider l’une des «grands» partis à former un gouvernement. L’AfD, elle, se situe à 9%, entrera sans doute au Landtag, mais n’y jouera pas de rôle important car tous les autres partis excluent catégoriquement de coopérer avec l’extrême-droite. Restera donc comme unique possibilité, une coalition CDU-SPD ou bien SPD-CDU.

En Saxe-Anhalt, Land de l’est de l’Allemagne, la situation est encore une fois différentes. La CDU y enregistre actuellement 30%, Die Linke 20%, l’AfD 18%, le SPD 17%, les Verts et le FDP à 5%. Si la CDU sera sans doute le parti plus fort en Saxe-Anhalt, il se pose la question quant aux partenaires potentiels. Aucune coalition gouvernementale ne se dessine actuellement en Saxe-Anhalt, ni une «Grande Coalition», ni une autre constellation. Le résultat spectaculaire de l’AfD change totalement la donne et empêche la formation d’un gouvernement.

Le suspense avant le 13 mars est énorme et on s’attend à un véritable tremblement de terre politique et ce, dans les trois Länder. Lundi, vous lirez ici les résultats de ces élections régionales qui auront un fort impact sur la politique nationale et dans la foulée, aussi au niveau européen.

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