Les Français vivent mal le confinement…

Ce n'est pas vraiment une surprise – le confinement tape sur le système des Français. Mais grâce à un sondage IFOP pour Consolab, on dispose maintenant de chiffres...

(KL) – Si personne ne se serait attendu à un sondage disant que les Français s’éclatent en confinement, le sondage IFOP/Consolab montre quand même que la vie au foyer des Français n’est pas toujours très harmonieuse. Ni en temps normal et encore moins en confinement. Principale raison pour les disputes conjugales : la répartition des tâches ménagères. Messieurs, il serait temps de faire un effort !

Actuellement, 49% des couples confinés se disputent au sujet des travaux ménagers : 3% « tout le temps ou presque », 8% « souvent » et 38% « parfois ». Faut-il croire les 51% des couples qui annoncent fièrement « jamais » ? Avant le confinement, le pourcentage des couples qui se disputent au sujet du ménage, était déjà de 44% et ce, sans « l’excuse » d’une charge psychologique hors du commun.

Là où ce sujet est carrément pesant, c’est quand les disputent tournent aux violences, ce qui est malheureusement souvent le cas. Depuis le début du confinement, 30% des femmes expérimentant des disputes concernant le ménage subissent « régulièrement » des violences verbales et 5% « rarement » – ce qui veut dire que ces disputes se soldent pour un tiers des femmes par des insultes, des dénigrement, des violences psychiques. Encore pire : pour 15% des femmes concernées, ces disputes tournent « régulièrement » en violences physiques, pour 2% « rarement ». Rien, mais strictement rien ne justifie les deux formes de violence – et pour les femmes, cette situation est intenable, puisqu’elles ne peuvent pas simplement quitter le foyer, confinement oblige. Il ne reste donc que l’appel aux hommes à se ressaisir et à cesser ces violences envers leur compagne.

Mais le stress est bien présent dans les couples, comme le démontre ce sondage. 49% des plus de 3000 sondés confinés en couple indiquent qu’ils vivent davantage de périodes intenses de stress, de nervosité ou d’anxiété, ce qui se traduit par exemple par une perte des repères dans la journée. Beaucoup de gens dorment à des heures pas possibles, ont du mal a nommer le jour de la semaine – ces 25 jours de confinement se passent de manière souvent monotone.

Le télétravail pose plus de problèmes à 65% des confinés en couple, et c’est la présence permanente de l’autre qui dérange. Ceux qui ne vivent pas dans une grande maison, mais dans un appartement à taille réduite, souffrent particulièrement. 67% indiquent que les rythmes quotidiens ne sont plus compatibles entre les couples – lorsque l’un veut dormir, l’autre est réveillé. Généralement, 75% des couples confinés disent souffrir du manque d’intimité ; 25 jours, c’est quand même long.

On sait que le confinement sera prolongé : donc, la première chose à faire, c’est d’appeler les hommes confinés avec leur compagne à cesser tout acte violent et aussi, de rappeler aux femmes que les structures d’accueil pour les femmes subissant des violences sont ouvertes et opérationnelles. Où, comme le dit un slogan d’une actualité inquiétante : « Sortir est interdit, fuir ne l’est pas ».

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