Les quatre nouveaux habitants du Rhin Supérieur

Le «Zolli» à Bâle a vu naitre quatre petits guépards - une rareté, car en captivité, les guépards ne se reproduisent généralement pas.

Trois des quatres "nouvelles stars" du Zoo Bâle - 4 jeunes guépards dont la naissance est une petite sensation. Foto: www.zoobasel.ch

(Réd / WB) – Alima, une femelle guépard (3 ans) et Gazembe (8 ans) sont fiers et heureux. Ils sont les parents de quatre petits guépards, nés déjà le 24 juillet dernier. Maintenant, les petits ont rejoint les espaces à l’air libre et semblent s’y plaire. Ce succès d’élevage est particulièrement remarquable, puisque les guépards comptent parmi les espèces menacées – en Afrique, continent d’origine de ces félins, la population a baissé en six ans de 7500 animaux à 5000. A ce rythme, la disparition de cet animal élégant serait programmée.

Le guépard est un vrai champion du monde – il s’agit du mammifère les plus rapide sur terre – en pleine course, le guépard peut atteindre des pointes de vitesse allant jusqu’à 112 km/h. Toutefois, même sur son continent, le guépard n’a pas la vie facile. Il n’est pas endurant et ne peut fournir des effort importants que par moment et surtout, il ne peut pas se défendre contre d’autres prédateurs comme le lion ou même les hyènes. C’est pour cela qu’il transporte souvent sa proie dans des arbres pour la dévorer à l’abri des regards envieux des prédateurs qui n’hésiteraient pas une seconde de lui «voler» sa nourriture. Donc, déjà en liberté, le guépard est menacé. Les animaux sont repoussés de leur territoire par une population humaine croissante et chassés par les indigènes. En effet, lorsque les lions, guépards et autres prédateurs chassent le bétail des Massaïs, ces derniers sont contraints de les tuer.

La reproduction chez les guépards n’est pas une chose facile. Les femelles vivent en solitaire, ne tolèrent la présence mâle que pendant une courte phase – à d’autres moments, il n’est pas vraiment conseillé aux mâles de s’aventurer à proximité d’une femelle. La reproduction des guépards dans le zoo bâlois constitue donc une performance de la part du personnel du zoo, ayant détecté le bon moment où Alima était prête à accepter la visite de Gazembe.

Pour le «Zolli», cet évènement est une excellente nouvelle, car le zoo bâlois s’engage depuis de longues années dans le programme européen pour les espèces menacées. Depuis un an, le zoo de Bâle coopère également avec la «Big Life Foundation» au Kenya, un projet de protection des prédateurs concentré sur la région d’Amboseli et ce programme semble être couronné de succès. Depuis le lancement de cette coopération, la population des guépards s’y trouve en légère hausse – un signe encourageant qu’il est possible de sauver ces prédateurs de l’extinction.

La «Big Life Foundation» n’est pas à son premier succès. Dans le cadre d’un autre programme mené en Afrique, l’organisation a réussi à augmenter le nombre de lions de façon à assurer leur présence à long terme. Néanmoins, la reproduction de guépards sous garde humaine reste et restera un phénomène rare. Parmi les 85 élevages faisant partie du programme européen pour les espèces menacées de l’Association européenne des zoos et des aquariums (EAZA) et comptant environ 329 animaux au total, seuls 10% ont pu se réjouir de l’arrivée de nouvelle progéniture.

Maintenant, les petits guépards attendent la visite des habitants de la région. Après trois mois passés à la tanière, à l’abri des regards des visiteurs, ils peuvent désormais être visités et constitueront pendant un bon moment, l’un des temps forts du «Zolli».

Toutes les informations sur le Zoo de Bâle se trouvent ICI.
Toutes les informations sur le programme de la «Big Life Foundation» se trouvent ICI.

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