L’Espagne par le vin

Que l’on séjourne ou pas en Espagne, la période estivale reste propice à la découverte de ses vins.

Avec 235 cépages reconnus et des dizaines d’autres non-référencés, il y a moyen de faire du vin ! Foto: PSW Web Grafico / Wikimedia Commons / PD

(Jean-Marc Claus) – Parler vin en l’Espagne, n’est pas parler en vain, car avec ses 13% du total mondial d’hectares plantés de vignes, ce pays voisin d’Outre-Pyrénées se place devant la France, et décroche la première position mondiale en termes de superficie exploitée. Mais à cela s’ajoute le savoir-faire, car il ne s’agit pas de remporter le leadership de production de piquette. Loin s’en faut, car des dynasties des passionnés, comme par exemple les Torres, démontrent depuis plusieurs générations qu’ils sont capables, non seulement d’ambitionner, mais surtout d’atteindre les hauts niveaux.

C’est parmi les 235 cépages reconnus que les producteurs espagnols puisent leurs précieuses ressources, qui sont une fois vinifiées, exportées dans 189 pays. Propices à la dégustation, les séjours estivaux à travers la Péninsule Ibérique ou les archipels des Canaries et des Baléares, peuvent être l’occasion de découvrir la richesse des terroirs vinicoles espagnols. Terroirs dont les prémices remontent à l’Antiquité, avant même que les Phéniciens ne s’installent aux portes du Golfe de Cadix, onze siècles avant notre ère. Pour mémoire, le vignoble alsacien trouve ses origines au temps du Haut-Empire Romain, soit au plus tôt dès 27 avant Jésus Christ.

Une époque où les troupes romaines stationnées en Alsace consommaient du vin venu d’Hispanie, ou un peu moins loin de Gaulle Narbonnaise. Ce qui nous renvoie, à travers les méandres des couloirs du temps, à la vocation exportatrice du vignoble de la Péninsule Ibérique. Toujours pour mémoire, le vignoble italien peut lui, se targuer de quatre millénaires d’histoire. Ainsi, les légions romaines, en s’approvisionnant dans les territoires conquis du sud-ouest de l’Empire et du sud de la Gaulle, ne touchaient pas aux joyaux viticoles de la couronne impériale, qui devaient probablement être réservés au plus haut dignitaires.

Que l’on séjourne en Espagne ou pas, la période estivale, qu’il fasse beau temps ou pas, reste propice à la découverte des vins espagnols. Ceci sans perdre de vue qu’ils ne sont pas à considérer avec une condescendance idiote, comme des « vins de vacances », et encore moins « de soif », selon l’expression totalement inappropriée. Lorsqu’on a soif, on boit de l’eau, et dans l’expression « vin de vacances », il y a autant de vacuité que dans la formule « amour de vacances ». Mais ne vous attendez pas à ce qu’Eurojournalist(e) se transforme en ersatz de Guide Parker. A chacun son boulot, ainsi charge aux lecteurs de découvrir par eux-mêmes, quitte à connaître quelques déconvenues.

Dans les années 1990-2000, une enseignante atypique officiant dans un Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) du nord de l’Alsace, était radicalement contre les apports théoriques précédant les stages pratiques. « Confrontez-vous d’abord à la réalité du terrain, laissez-vous enseigner par les professionnels en exercice, ensuite enrichis de vos expériences, nous parlerons de théorie et de protocoles. », tel était la consigne qu’elle donnait aux étudiants prêts à partir en stage. Une méthode s’appliquant également à la gastronomie et à l’œnologie, des disciplines qui ne s’enseignent pas prioritairement dans les salles de conférences.

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste