L’espoir revient dans les rangs du PS

Lors du 78e congrès du PS, le parti se lance dans un renouveau presque historique. Il reste de nombreux problèmes à résoudre, mais l'orientation semble être bonne.

Le PS s'est relancé ce week-end. Ce ne sera pas facile, mais la nouvelle direction semble être la bonne. Foto: Eurojourna,list(e)

(KL) – Personne en France, même pas ses adversaires politiques, ne peut sérieusement souhaiter la disparition du Parti Socialiste ; la diversité du paysage démocratique dépend du PS et de son existence. Et cette existence, sérieusement remise en doute après les dernières élections, est en train de se manifester à nouveau. Le congrès national à Aubervilliers ce weekend, a clairement montré la volonté et la détermination du PS à se relancer dans la course politique. Mais si de nombreuses initiatives montrent que le PS sera bientôt de retour au premier plan politique en France, force est de constater que certains problèmes du PS restent à résoudre et étrangement, le plus grand problème du PS est – le PS et son positionnement.

Le changement le plus visible aura été sans doute l’élection d’Olivier Faure à la tête du PS. Le nouveau visage des Socialistes a le potentiel de fédérer le parti pendant cette phase de renaissance : c’est lui qui aura la mission de faire du PS un moteur pour une gauche européenne pour l’instant décousue. Ce sera aussi lui qui devra positionner le PS sur l’échiquier politique et ce, plus « à gauche » pour proposer aux électeurs et électrices, une vraie alternative à l’ultralibéralisme post-démocratique d’Emmanuel Macron.

L’ambiance « renaissance » était palpable dans « Le Dock » à Aubervilliers. Et, contrairement à ce que l’on peut lire un peu partout, le PS n’est pas mort, mais sur le point de renaitre de ses cendres. Les Jeunes Socialistes se font entendre, avec un postulat clair vis-à-vis des cadors du parti – plus de social, plus d’Europe, une nouvelle structure du parti, plus de participation des militants, moins de nombrilisme. L’ancienne génération des leaders du PS, actuellement représenté par le Commissaire Européen Pierre Moscovici, futur tête de liste du PS pour les élections européennes, aura une mission intéressante : ouvrir la voie pour la « next generation » du PS. L’avenir montrera si « les anciens » arriveront à se mettre au service des « jeunes » qui eux, représentent sans doute l’avenir du PS. Le changement de géneration a commencé chez le PS, mais il n’est pas encore tout à fait consommé,

L’un des grands problèmes du PS est et restera encore la définition des relations avec d’autres forces « de gauche » – pour l’instant, le sujet n’a pas encore été discuté. Pour le dire clairement : tant que les partis dits « de gauche » se combattent mutuellement pour déterminer qui défend la « vraie vérité », les électeurs et électrices ne reviendront pas en masse. Que le PS le veuille ou non – à un moment donné, il faudra fédérer ce potentiel d’environ 40% à gauche de l’électorat, au risque de laisser le pays glisser encore plus vers la droite. Peut être le nouvel homme fort du PS Olivier Faure sera en mesure de donner une nouvelle dynamique à ce débat pour redonner une voix à cette partie de la population qui souhaite que les sujets portés par « la gauche » soient entendus. En tout cas, comme il l’a souligné pendant son discours dimanche, Faure entend mettre un terme déjà aux batailles entre « courants » au sein du PS. Il veut fédérer et dispose de l’autorité nécessaire pour ce faire.

A un moment où l’Europe entière semble glisser vers la droite, à un moment où le néonationalisme est en plein essor, à un moment où les coupures dans le filet social sont devenues monnaie courante, le paysage politique a besoin d’un PS fort et présent. Le 78e congrès du PS l’aura clairement démontré – le PS n’est pas mort, mais déjà sur la voie du retour. A suivre,

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste