L’eurodéputé Arne Gericke continue à se battre pour Strasbourg

Une mini-séance plénière à Bruxelles, seulement trois votes – l'eurodéputé du petit parti «Familien-Partei» (Parti de la Famille) critique le gaspillage bruxellois et demande une nouvelle fois l'installation définitive du Parlement Européen à Strasbourg.

Il lutte pour que le Parlement Européen puisse s'installer définitivement avec son siège unique à Strasbourg - Arne Gericke. Foto: Familienpartei

(Réd) – «Trois votes, cinq débats – l’ordre du jour de la mini-séance plénière d’aujourd’hui à Bruxelles est plus que gênant», dit l’eurodéputé Arne Gericke qui représente le petit parti «Familienpartei». Depuis plus d’un an, ce novice du monde politique est un observateur privilégié du cirque itinérant européen – et compte parmi les plus ardents défenseurs du siège à Strasbourg. C’est à Bruxelle qu’il se bat: «Le bâtiment à Bruxelles est délabré, les séances plénières y sont obsolètes et onéreuses. Ceux qui défendent le siège du Parlement Européen à Bruxelles se permettent un non-sens aux frais du contribuable !» La proposition de Gericke : «Abolition des mini-séances plénières à Bruxelles, ré-introduction des séances jusqu’au vendredi à Strasbourg dès 2016». Et ce n’est pas tout : Jusqu’en 2019, le Parlement doit installer son siège unique à Strasbourg, car le plan d’assainissement des bâtiments délabrés à Bruxelles doit être stoppé, avant que l’on ne dépense plus d’un milliard d’euros».

L’abolition des mini-séances pléinières ayant lieu pour un jour et demi par mois, onze fois dans l’année, représenterait pour Gericke «une mesure facile, mais qui aurait du être prise depuis un bon moment». L’efficacité des semaines plénières à Strasbourg ne pourrait augmenter l’efficacité si «nos réunion serait organisées, comme dans le passé, jusqu’à vendredi à midi». On pourrait aussi faire l’économie des efforts logistiques à Bruxelles – y compris du personnel dans l’hémicycle et de la sécurité. De plus, dans le deuxième hémicycle bruxellois, il manque de l’espace pour des visiteurs et les journalistes et de plus, la salle des réunions se trouve dans la partie délabrée du bâtiment «Paul-Henry Spaak» et ce, après une rénovation pour 20 millions d’euros il n’y a que deux ans. Les plans de l’administration du parlement, le «Plan Welle» prévoient que là, à l’entrée du Parc Léopold, les travaux d’assainissement de cette partie du bâtiment commencent l’année prochaine. Durée prévisionnelle du chantier : 2 à 3 ans, coût estimé : jusqu’à 400 millions d’euros. Sans compter la location de 700 bureaux de remplacement et la construction d’un hémicycle provisoire. «C’est un non-sens absolu, irresponsable», dit Gericke, «je ne peux et je ne veux pas expliquer cela au contribuable».

La conséquence logique pour Gericke : «Le parlement doit retourner à Strasbourg qui est notre siège. A Strasbourg, nous disposons de bâtiments propres en parfait état, ainsi que de possibilités d’extension». Un bon début serait donc l’abolition des mini-séances plénières. Dans le cadre du groupe informel d’eurodéputés «Groupe Kammerzell», les élus pro-strasbourgeois ont déjà développé un plan. En plusieurs étapes, le parlement pourrait s’installer définitivement comme siège unique aux bords du Rhin. «Ce serait moins cher, plus durable et plus sensé que de bricoler sur les bâtiments délabrés à Bruxelles».

Le Rhin Supérieur, lui, ne pourrait que profiter d’un siège unique à Strasbourg. Gericke et son groupe s’attendent dans ce cas à la création de jusqu’à 20000 emplois directs ou indirects liés au parlement. Le secteur de la construction s’en trouverait animé (construction de logements, de bureaux etc.), ce qui renforcerait toute l’économie de la région, également sur la rive allemande. Et d’autres en profiteraient aussi, comme la région est de la Belgique et la Wallonie qui bénéficieraient également de la mise en œuvre d’une ligne à grande vitesse Bruxelles – Luxembourg – Strasbourg. «Si l’EuroStar était connecté à une telle ligne, on aurait même de nombreux élus britanniques á bord», estime Gericke.

Heureusement que certains eurodéputés ne se sont pas encore enlisés dans le marais des lobbys bruxellois – mais il faut agir vite. Dès que les travaux seraient lancés à Bruxelles, il sera difficile de les stopper pour se battre à ce moment-là pour le déménagement à Strasbourg. Il faut agir maintenant et avec détermination.

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