L’Europe s’intéresse au marché de l’emploi transfrontalier

L’eurodéputé Dr. Andreas Schwab (CDU) s’est informé à Kehl sur le travail du premier «Centre de Placement transfrontalier» à Kehl - qui a le potentiel de servir comme exemple pour toute l'Europe.

Petra Schmidt, chef de projet, Dr. Andreas Schwab et Horst Sahrbacher - ensemble pour un avenir franco-allemand. Foto: Roswitha Huber / Agentur für Arbeit

(CP/Réd) – La situation entre l’Alsace et le Pays de Bade ressemble à la situation que l’on retrouve aussi dans d’autres régions européennes. D’un côté de la frontière, le chômage est plus important, tandis que de l’autre côté, on manque de main d’oeuvre qualifiée. C’est pour cette raison que les professionnels du marché de l’emploi alsaciens et badois ont lancé, en 2012, le premier «Centre de Placement transfrontalier» à Kehl, suivi par la création d’équipes mobiles qui effectuent le même travail dans les autres sous-régions du Rhin Supérieur. Ce modèle pourrait servir comme exemple pour d’autres régions européennes, comme l’a constaté l’eurodéputé Dr. Andreas Schwab lors d’une visite du centre à Kehl.

«Depuis le début 2014, nous avons pu placer plus de 300 ressortissants français dans de nouveaux postes», a expliqué le chef de l’Agence pour l’Emploi Offenburg qui gère ce centre kehlois. Ce qui n’a pas dit, c’est que l’objectif pour l’année 2014 était de placer 200 Français au cours de l’année, objectif déjà atteint au mois de mai et ensuite corrigé vers le haut. Le travail de ce centre constitue donc un franc succès qui, comme l’a dit Dr. Andreas Schwab, «confère à ce centre le statut de `laboratoire européen` permettant de tester comment fonctionne un marché de l’emploi transfrontalier. Pourtant, en vue des chiffres impressionnants enregistrés toute de suite après l’ouverture de ce centre, on ne peut plus raisonnablement parler de «test».

A un moment où plus de 20% des jeunes Alsaciens sont au chômage, tandis que les entreprises badoises ne savent plus où trouver des collaborateurs qualifiés, la mise en oeuvre de ce centre représente une nécessité pour l’avenir de toute la région. Là, on ne fait pas du transfrontalier pour faire du transfrontalier, mais en fournissant ces efforts, les professionnels du marché de l’emploi et de la formation assurent la prospérité pérenne de toute la région, autant en Alsace qu’en Pays de Bade.
Pour Horst Sahrbacher, le chef d’orchestre de cette évolution franco-allemande des plus efficaces, le travail de ce centre ne constitue que le début d’une série de mesures qui sont déjà en préparation.

Ainsi, il cherche à intensifier le travail en réseau avec d’autres partenaires publics et privés, songe déjà à des mesures de qualification (surtout au niveau linguistique) et à des cours de «management interculturel». A terme, il veut créer un «Centre de Compétences transfrontalier» qui s’occuperait autant du marché de l’emploi que de la formation professionnelle. Pour cette perspective, Dr. Andreas Schwab a annoncé son soutien politique au sein du Parlement Européen.

En vue des excellents résultats enrgistrés depuis le lancement de ce centre, mais aussi en considérant la détermination des acteurs, il y a de fortes chances à ce qu’un tel «Centre de Compétences transfrontalier» puisse voir effectivement le jour. Pour le bien de toute la région.

1 Kommentar zu L’Europe s’intéresse au marché de l’emploi transfrontalier

  1. D’un autre côté, il sera de plus en plus intéressant d’avoir du personnel bilingue sachant qu’il y a plus de 3 000 Français qui résident dans l’Ortenau, surtout dans le voisinage de Kehl. C’est d’ailleurs la seule zone dont la population augmente (Kehl, Wilstätt et Appenweier) avec le sud de l’Ortenau (Lahr, Ettenheim).

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