L’extrême-droite est un vrai danger pour l’avenir de l’Europe

Le parti d’extrême-droite allemand «AfD» réfléchit à voix haute d’une zone euro – sans la France et les autres pays de l’Europe du Sud.

Le mépris dont Alexander Gauland (AfD) fait preuve vis-à-vis des pays du Sud de l'Europe est une honte. Pour toute l'Allemagne. Foto: blu-news.org / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 2.0

(KL) – Décidément, les néonationalistes, xénophobes et défenseurs d’un monde d’avant-hier ont le vent en poupe. Les ténors du parti d’extrême-droite allemande, l’AfD, en donnent encore une fois un exemple destiné à déstabiliser cette Europe qui déjà, ne se porte pas bien. Avec leurs amis du Front National et des autres partis ultra-nationalistes, cette extrême-droite met tout en œuvre pour enterrer le rêve européen, le rêve de la solidarité entre les peuples, le rêve d’un continent qui fonctionnerait selon des maximes humanistes. On entend déjà à nouveau le bruit des bottes…

Maintenant, les extrémistes s’attaquent à la cohésion européenne et veulent opérer une scission radicale entre l’Europe du Nord et l’Europe du Sud – en proposant d’exclure les pays du Sud de l’Europe, y compris la France, de la zone euro. Avec une arrogance incroyable, deux des ténors de l’AfD, Alexander Gauland et Jörg Meuthen, ont proposé de laisser l’euro uniquement aux pays du nord du continent, comme les Pays-Bas, le pays baltes, la Finlande ou encore l’Autriche, estimant que ces pays aient la même culture de stabilité que l’Allemagne. Et puisque les deux étaient déjà sur leur lancée du mépris des autres pays européens, ils ont ajouté que la France avait une autre approche quant à la question de la stabilité monétaire et «ne parlons pas des Italiens, des Espagnols, des Portugais ou des Grecs». On reste bouche bée devant des déclarations d’une telle bassesse.

Une amie me dit souvent «tu sais, les Allemands ne font pas rêver, ils ont déclenché deux guerres mondiales et ils sont brutes». Je me suis toujours défendu contre cette généralisation touchant tout un peuple (celui auquel j’appartiens, en occurrence) – mais là, j’avoue, je commence à être à court d’arguments. L’AfD est actuellement en pleine croissance en Allemagne et il ne faut pas s’étonner qu’avec un discours pareil, de vieilles craintes concernant l’Allemagne reviennent à la surface. Les extrémistes ont du succès – ils divisent l’Europe avec une attitude méprisante qui rappelle de très mauvais souvenirs. Et qui aurait envie de travailler et de se lier d’amitié avec un pays dont des responsables politiques tiennent un discours tellement méprisant ? Si je n’aime toujours pas les généralisations, il y a des jours où j’ai honte d’être citoyen d’un pays où des élus puissent mépriser de la sorte nos amis européens. Tout en remportant des votes avec de tels discours haineux, méprisant et d’une arrogance insupportable.

Français, Italiens, Espagnols, Portugais, Grecs et autres – ces déclarations écœurantes ne sont pas majoritaires en Allemagne. Mais pour combattre ces idées arriérées et méprisantes, il faut que nous travaillons tous main dans la main pour proposer un autre modèle de l’Europe où des extrémistes de cette espèce n’aient plus leur place !

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