L’Hôpital Universitaire des Canaries a 50 ans
Ouvert le 17 juillet 1971, aujourd’hui pleinement impliqué dans la recherche de thérapies pour les patients atteints de Covid-19, l’Hôpital Universitaire des Canaries fête ses cinquante ans.

(Jean-Marc Claus) – Situé au Nord-Est de Tenerife à San Cristobal de La Laguna, troisième ville la plus peuplée de l’archipel des Canaries, le Complexe Hospitalier Universitaire des Canaries (HUC) fête ce mois-ci, son cinquantenaire. Il succédait alors à « l’Hospital Nuestra Señora de los Desamparados », fondé à Santa Cruz de Tenerife, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, à l’initiative des ecclésiastiques Rodrigo et Ignacio Logman, afin de secourir les personnes âgées malades et handicapées vivant dans des conditions déplorables, ainsi que les malades sans ressources.
Devenu musée en 2002, nous reparlerons de ce bâtiment dans un futur article. De trente lits initiaux, répartis de façon paritaire entre femmes et hommes, après son passage sous l’autorité du Conseil de l’Île en 1914, pour arriver à son remplacement en 1971 par l’Hospital General y Clínica de Tenerife devenu l’actuel complexe hospitalier, il en est maintenant à 822 lits et emploie 4.000 salariés. Traditionnellement très investi dans la formation des personnels de santé, il est un pôle d’excellence dans le dispositif de soins de l’archipel.
Les transplantations y sont courantes : rein dès 1981 et rein-pancréas depuis 2002. C’est en 1989 que s’y est pratiquée la troisième intervention chirurgicale par laparoscopie en Espagne. Les premiers jumeaux issus, dans l’archipel, d’une Fécondation In Vitro (FIV), y ont vu le jour en 1993. Le service de traumatologie et orthopédie a réalisé avec succès en juin dernier, sa première intervention sur rachis assisté par une guidance 3D. La patiente était une jeune fille de 16 ans, souffrant de scoliose thoraco-lombaire idiopathique.
Cet établissement a joué, et continue de jouer, un rôle important dans la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19. D’ailleurs, les professionnels de santé ont commencé à y être vaccinés le 12 janvier de cette année. Les vaccins homologués par les services de santé espagnols sont le Pfizer-BionTech, l’AstraZeneca, le Moderna et le Janssen. Aux Canaries, ce sont les personnels de santé qui s’adressent à leurs pairs, pour les inciter à se faire vacciner, comme le montre entre autres exemples la petite vidéo accessible en cliquant ici.
En juin dernier, les résultats d’une étude menée conjointement par les Hôpitaux Universitaires de Tenerife, Gran Canaria, Lanzarote, et l’Hôpital Général de La Palma, ont démontré l’existence d’un lien entre la mort cellulaire programmée par l’organisme (apoptose) et la mortalité par Covid-19. C’est la première du genre, et la cinquième de ce groupe de recherche sur les patients atteints de Covid-19. Elle aboutit à la conclusion, selon le docteur Leonardo Lorente, coordonnateur de ce programme, que la possibilité d’administration d’agents anti-apoptotiques aux patients souffrant de cette affection, mérite d’être étudiée sérieusement.
Selon les dernières statistiques, en une année, le Complejo Hospitalario Universitario de Canarias (HUC) traite 79.000 urgences, accueille 22.500 admissions, réalise plus de 18.100 interventions chirurgicales dont certaines en télé-chirurgie, assure 17.100 séances de dialyse, réalise 2.100 accouchements, et effectue 660.000 consultations dans l’ensemble de ses structures, dont certaines sont décentralisées.
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