L’hôpital vétérinaire marin d’Albufeira

Un hôpital vétérinaire d’un type particulier, adossé au Marineland d’Albufeira, assure une mission de service public.

Un complexe associant attractions, pédagogie, détente et... soins aux animaux marins malchanceux. Foto: Zoomarine / Wikimedia Commons / CC-BY 3.0

(Jean-Marc Claus) – Albufeira, c’est le sud et plus précisément le sud du Portugal, tout en bas de l’Algarve, cette région au climat si agréable l’hiver ! L’ancien village de pêcheurs tirant son nom de l’arabe Al-Buheira signifiant « petite mer » et avec le temps devenu le Saint Trop’ du Portugal, possède, comme beaucoup de zones côtières fréquentées par les touristes, un Marineland.

C’est le Zoomarine, qui, ouvert depuis 1991, associe parc aquatique et delphinarium. On peut y passer des journées entières, notamment en famille, car entre les attractions et les séquences pédagogiques, il y a moyen de se détendre dans les piscines. Mais ce complexe possède aussi, comme le rappelle l’agence de presse Lusa, un hôpital vétérinaire, dans lequel sont soignés des animaux marins, remis ensuite pour la plupart d’entre eux, en liberté.

Ces vingt dernières années, ce sont quelques cinq cent animaux malades ou blessés que « Porto d’Abrigo Zoomarine » a accueilli et pris en charge. Premier établissement de ce type créé au Portugal en 2002, il fut le seul durant de nombreuses années. Sont remis en liberté à proximité du parc, les animaux vivant le long ou au large de ses côtes, et ceux éloignés de leurs aires de vie naturelles par les courants marins qui les ont fait dériver, y sont transportés.

Restent les individus trop dépendants de l’homme, de par leurs handicaps. Pour ceux-ci, il revient à l’État Portugais, que représente l’Instituto da Conservação da Natureza e das Florestas (ICNF), de décider de leur sort. Or, la tendance étant de mieux protéger les animaux de compagnie, il en va de même pour les espèces sauvages malchanceuses. Ainsi, l’État les remet à des structures agréées telles que centres d’accueil définitifs ou sanctuaires.

Chaque animal entrant à Porto d’Abrigo Zoomarine est mis en quarantaine, afin qu’il ne propage pas de pathologies infectieuses aux autres pensionnaires de l’hôpital marin. Il y reçoit évidemment des soins immédiatement, mais dans une zone dédiée et aseptisée. Piégés par les filets de pêche ou blessés par les hélices des bateaux, ce sont souvent des tortues, des loutres et des phoques qui arrivent aux urgences, plus rarement des dauphins.

Le centre d’accueil des animaux malades ou blessés a ouvert en même temps que le parc, alors qu’aucune autre expérience de ce type n’avait jusqu’alors été menée dans le pays. Il a fallu tout inventer et commencer avec des moyens très rudimentaires. Durant quinze ans, c’était le seul lieu de soins du pays en capacité de tenter de sauver une tortue marine, un phoque ou un dauphin blessés. La structure actuelle nommée centre de réhabilitation, a été créée en 2002, mais sans le travail acharné de ses précurseurs depuis 1991, elle n’aurait jamais vu le jour.

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