L’Humanisme Rhénan est plus vivant qu’on ne le pense

L’association « Alsace Terre d’Accueil » se mobilise pour que l’Alsace accueille davantage de réfugiés. Selon la phrase de Barack Obama « Yes, we can » !

Phil Spitz ne voulais plus regarder le drame des réfugiés en spectateur. Alors, il a décidé de passer à l'action. Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – « C’était cette terrible photo du petit Aylan, échoué mort sur une plage en Turquie, qui m’a décidé de faire quelque chose », dit Philippe Spitz, président-fondateur de l’association « Alsace, Terre d’Accueil ». Fidèle à la tradition humaniste de la ville de Strasbourg, depuis des siècles havre de sécurité pour les opprimés cherchant un refuge, il a créé cette association qui affiche un pragmatisme qui donne de l’espoir. Car à un moment où la politique fait preuve d’un cynisme froid et calculateur face au drame des réfugiés, seul l’action du monde citoyen peut réorienter l’attitude politique.

Les images qui arrivent de la Méditerranée sont insupportables et c’est exactement la raison pourquoi Philippe Spitz et ses amis-militants ont décidé d’agir. Et même si les membres de cette association ne sont pas des experts en la matière, ils rassemblent différents talents et atouts qui permettent de passer rapidement à des choses concrètes.

« Laisser mourir les gens juste en détournant les yeux ne peut pas être un projet humain, citoyen. Il y a urgence absolue. Levons-nous ! Notre dignité, notre honneur, notre devoir est d’accueillir les réfugiés, de leur ouvrir nos portes, de saluer leur courage. Le silence que nous leur opposons n’est pas, n’est plus supportable. Parce qu’aussi il faut s’opposer fermement à l’inhumanité et à la paresse du cœur. Faire quelque chose, retrousser ses manches, déborder d’humanité … », peut-on lire sur la page Internet de l’association. Qui pourrait avancer le contraire ?

« Alsace Terre d’Accueil » commence son action là où il convient d’intervenir – dans la structuration des soutiens, des aides, des bonnes volontés. « Par exemple, nous avions des cas où jusqu’à six organisations travaillaient sur le même cas », dit Philippe Spitz, « il était donc clair que la première étape consiste à dresser un inventaire de toutes les forces vives dans ce domaine et de les mettre en réseau. Non seulement pour éviter les ‘doublons‘ dans le travail, mais aussi pour donner plus de poids à l’action des différentes associations, initiatives et organisations qui œuvrent en faveur d’un accueil des réfugiés digne et efficace. »

10.000 réfugiés pour l’Alsace ? « Mais bien sûr », explique Philippe Spitz, « ce chiffre ne représente même pas un pour cent de la population alsacienne. Tenez, la seule agglomération de la ville de Freiburg (229 000 habitants, soit l’équivalent de Strasbourg) a déjà accueilli 8000 réfugiés en réussissant de manière exemplaire leur intégration. Pourquoi Strasbourg et l’Alsace, fière d’être le berceau et la capitale des Droits de l’Homme, ne pourraient pas faire pareil ? »

Toutes les aides sont les bienvenues – il suffit de contacter l’association « Alsace Terre d’Accueil » et vos propositions seront orientées vers l’organisme qui pourrait les utiliser le mieux. Rendez-vous donc sur la page Internet de l’association que vous trouverez si vous CLIQUEZ ICI ! Il est temps d’agir !

Liens intéressants :

Philippe Spitz
Olmo Calvo photographe
Apéro d’information de l’association « Alsace Terre d’Accueil » – CLIQUEZ ICI

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste