« Life Valley » – tous les voyants sont au vert…

Avec la création de la « Collectivité Européenne d'Alsace - CEA », le projet d'Alexis Lehmann prend un nouvel élan. Est-ce que la région du Rhin Supérieur deviendra la « Life Valley » ?

Alexis Lehmann, l'instigateur du projet "Life Valley". Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Depuis plusieurs années, Alexis Lehmann, grand acteur des relations franco-allemandes, promeut son projet « Life Valley » – pour faire valoir les plus grands atouts de notre région pour le bien de tout le monde. Pour créer cette marque, la création de la « Collectivité Européenne d’Alsace » établit un contexte idéal pour ce projet. Interview.

Alexis Lehmann, la « Life Valley » a vocation de devenir, pour les Sciences de la Vie, l’équivalent de la « Silicon Valley » aux Etats-Unis. Où en est le projet aujourd’hui ?

Alexis Lehmann : En effet, tous les voyants sont au vert. La CEA aura un véritable besoin d’identité et en ayant suivi le discours inaugural du Président Bierry, qui a mis un accent particulier sur la dimension transfrontalière de cette nouvelle structure, je suis persuadé que le moment est venu de lancer la « Life Valley » à grande échelle.

Il s’agit d’un projet qui, à la différence de la « Silicon Valley », met l’Homme au cœur de son action. Le bien-être humain et les Sciences de la Vie sont donc le plus grand atout de notre région tri-nationale ?

AL : Absolument et cela ne date pas d’hier ! Avant que les Romains ne découvrent les bien-faits de nos sources thermales et la richesse des plantes médicinales qui poussent dans notre région, déjà les druides celtiques profitaient de tout ce que le Rhin Supérieur peut offrir en termes d’éléments qui profitent à la santé et au bien-être de l’être humain. Aujourd’hui, notre région peut enorgueillir de la présence de 5 Prix Nobel en activité dans le domaine des Science de la Vie et ce secteur est le plus grand employeur privé dans la région. L’excellence médicale du Rhin Supérieur est reconnue dans le monde entier – lorsque l’on sait que 40% des recherches mondiales sur le génome humain sont effectués dans notre région, on comprend l’importance de ce secteur pour le Rhin Supérieur.

Cela fait trois ou quatre ans que vous faites la promotion de ce projet – où en êtes-vous au niveau du soutien des instances publiques ?

AL : C’est assez extraordinaire – l’intégralité du monde politique s’est déclaré favorable à la « Life Valley » ! Que ce soit au niveau local, régional, national et même transfrontalier, tout le monde s’accorde à dire qu’il s’agit là d’un projet très important pour la région, capable de générer une identité commune transfrontalière et européenne pour toute la région.

Alors, puisque le monde politique soutient votre démarche – comment transposer cette idée en un projet concret qui puisse toucher toute la population ?

AL : Vous avez raison, nous travaillons actuellement avec les différents partenaires futurs sur le « levier » qui permettra de donner enfin une dimension concrète à la « Life Valley ». Pendant un certain temps, nous avions réfléchi à construire un premier projet autour du tourisme transfrontalier, mais finalement, j’estime qu’il est plus important de lancer les travaux concrets par le biais d’un projet qui parle, dans un premier temps, aux habitants et habitantes de la région du Rhin Supérieur, avant de nous adresser à un public international. L’un des projets en discussion serait de convaincre les plus de 40 producteurs d’eaux minérales entre Bâle et Andernach en Rhénanie d’apposer sur leurs millions de bouteilles, des autocollants racontant l’histoire de cette « Life Valley », de la préhistoire aux temps modernes, pour que les gens puissent commencer à s’identifier à leur région, la « Life Valley ».

Vous pensez que les gens adhèrent à ce projet ?

AL : J’en suis persuadé ! Il y a plusieurs dimensions à cette démarche – d’une part, il s’agit de la santé et du bien-être des gens et donc, d’un sujet qui concerne tout un chacun. D’autre part, et on l’a vu avec la « Silicon Valley », il y a aussi une dimension économique à ce projet. Aux Etats-Unis, lorsque les gens dans la « Silicon Valley » avaient compris la portée de leur projet, tout le monde y a adhéré et du coup, chaque boulangerie et chaque garage s’est empressé à ajouter la notion « Silicon Valley » à leurs noms. Avec un sujet porteur qui est la qualité de la vie et la santé, l’adhésion sera encore plus facile et évidente que pour une identification technologique comme à la « Silicon Valley ».

Certains observateurs ont critiqué le choix d’une appellation anglaise pour un projet franco-allemand-suisse – que dites-vous à cette critique ?

AL : A terme, ce projet a vocation d’augmenter l’attractivité internationale de notre région. Cela concerne autant le tourisme international que l’attractivité de l’économie qui pourra drainer des talents qui autrement, risquent de partir dans d’autres régions. Dans le monde entier, on comprendra cette appellation « Life Valley » et il est évident que nous n’avons pas pu choisir une appellation franco-allemande « à rallonge » – le but est de créer un élément d’identification qui permette au monde entier d’associer la région du Rhin Supérieur au bien-être humain et aux Sciences de la Vie.

Donc, quelles seront les prochaines étapes ?

AL : Nous sommes en relation étroite avec l’ensemble des acteurs politiques – maintenant, il s’agit de créer rapidement une structure de travail et de lancer les premiers projets concrets. La théorie, nous en avons fait le tour, à commencer par le sondage SOFRES/FEFA que j’ai pu mener dans le cadre de ma fonction de Vice-Président de la Fondation Entente Franco-Allemande. Ce sondage avait démontré que 96% des habitants et habitantes de notre région souhaitent un renforcement de la coopération transfrontalière et la « Life Valley » correspond parfaitement aux souhaits d’une majorité écrasante de la population. Maintenant que tout le monde s’accorde à dire que ce projet offre un potentiel de développement énorme pour notre région, les premiers projets seront d’une importance majeure. Mais puisque tout le monde veut progresser en ce sens, je suis parfaitement optimiste que la « Life Valley » verra le jour !

Monsieur Lehmann, merci pour cet entretien et nous allons suivre avec vous, l’évolution de la « Life Valley » !

Vous trouverez de plus amples informations concernant le projet de la « Life Valley » en cliquant sur les liens suivants !

Lien 1 – Présentation du projet « Life Valley » par Alexis Lehmann et Frédéric Bierry

Lien 2 – Interview avec Alexis Lehmann, Septembre 2019

2 Kommentare zu « Life Valley » – tous les voyants sont au vert…

  1. ECKHARDT René // 19. Januar 2021 um 2:02 // Antworten

    Ce rêve d’Aléxis bénéficie d’une situation particulière dans une période où la santé jouera un rôle prépondérant et touchera une fibre sensible de la population! C’est peut-être LE moyen de faire venir un public différent du tourisme traditionnel?

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