L’implosion du Royaume-Uni a commencé

Quelques heures avant que Theresa May déclenche le Brexit, le cauchemar britannique se matérialise. Cette fois, l'Ecosse pourrait quitter la Grande Bretagne.

Theresa May entrera dans les livres d'histoire - comme celle qui aura éclaté le Royaume-Uni. Foto: DonkeyHotey / Wikimedia Commons / CC-BY 2.0

(KL) – Mais à quoi est-ce que l’ultra-nationaliste Theresa May s’est attendu ? A ce qu’elle puisse imposer le « Brexit » et que les pro-européens sur l’île britannique ne réagissent pas ? Hier, peu avant que « Maggie Thatcher 2.0 » ne déclenche la sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne, le parlement écossais a voté en faveur d’un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Ecosse. Après qu’un tel référendum avait échoué en 2014, cette fois pourrait être la bonne. Le rêve de l’ancienne splendeur de l’Empire Britannique risque de se transformer en cauchemar.

Avec 69 à 59 votes, le parlement écossais a mandaté la chef du gouvernement écossais Nicolas Sturgeon pour mener les négociations en ce sens avec Theresa May. Cela devient presque pathetique et ressemble au conflit qui avait opposé la reine Elisabeth I. et Mary Stuart… deux femmes se battent pour le contrôle du Royaume Uni, mais cette fois, ce ne sera pas la tête de l’Ecossaise qui tombera.

Les Ecossais se considèrent comme étant européens, et même Theresa May devrait savoir que le 23 juin dernier, les Ecossais avaient voté contre le « Brexit ». Maintenant, le nouveau référendum sera déterminant pour l’Ecosse – soit, elle coule avec la Grande Bretagne, soit elle s’adosse à l’Union Europenne.

Theresa May, dont le seul argument dans sa croisade pour le « Brexit » est « le respect du vote britannique » ne réagit pas comme la grande démocrate qu’elle prétend être. Elle veut reporter le référendum écossais à un moment après la fin des négociations de sortie avec l’UE, ce qui se heurte à l’agenda écossais qui prévoit ce référendum entre automne 2018 et printemps 2019 – Theresa May ne veut pas en entendre parler, montrant ainsi son manque de respect pour le vote démocratique du parlement écossais.

Mais cette attitude pourrait lui coûter cher – et convaincre encore plus d’Ecossais qu’il faille se défaire du diktat londonien. Peut être Theresa May sera en mesure de reporter ce référendum, mais elle ne pourra pas l’empêcher.

Nicola Sturgeon vs. Theresa May – n’importe le résultat de ce nouveau référendum, le perdant est déjà connu : la Grande Bretagne qui, une fois l’ivresse des néonationalistes consommée, devra faire face à un isolement qui fera mal. Bye, bye, Britain – welcome Scotland!

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