L’inflation en Turquie bat tous les records

L’inflation en Turquie a atteint 24,5% - et toute l’économie turque est en train de s’écrouler. A croire que le grand leader Erdogan ne soit pas exactement expert en matière d’économie…

La politique économique du grand leader Erdogan ressemble à CECI... Foto: Adi Holzer / Wikimedia Commons / 1.0

(KL) – Depuis 2003, la Turquie n’a pas vécu pareille inflation. Avec la dévaluation de la lire turque, la vie au Bosphore devient de plus en plus chère, occasionnant de nouveaux problèmes sociaux dans un pays qui actuellement, est tout sauf stable. Théoriquement, ce serait le moment pour passer ses vacances en Turquie en profitant du cours de change plus qu’avantageux. Seul bémol : la Turquie arrête de plus en plus souvent des ressortissants étrangers ayant osé critiquer Erdogan, par exemple dans les réseaux sociaux. Donc, un voyage en Turquie n’est pas exactement une bonne idée actuellement.

En un seul mois, l’inflation en Turquie est passée de 17,9% à 24,5%, et cette tendance risque de s’aggraver ces prochains mois. Les conséquences en sont catastrophiques pour la Turquie : ceux qui pourraient investir placent leur argent à l’étranger, ce qui ne fait qu’empirer cette inflation galopante.

Réaction d’Ankara  : une déclaration tiède du ministre des finances Berat Albayrak qui annonçait vouloir réduire l’inflation d’ici l’an 2021 à 6%. Hormis le fait qu’une inflation de 6% constitue toujours une valeur importante, le ministre à « oublié » d’expliquer comment il entend réduire cette inflation de presque 20% en un peu plus de trois ans. En priant ?

Peu étonnant qu’Erdogan cherche à tout prix de nouveaux amis. Mais ni la Ligue des Pays Arabes, ni la Russie,ni non plus l’Europe ne souhaitent coopérer trop étroitement avec un leader qui viole assez systématiquement les Droits de l’Homme. Les investisseurs se détournent de la Turquie, et la dynamique est négative. Ceux qui souffriront le plus de cette situation, ce sont les mêmes que d’habitude – les pauvres, ceux qui vivent à la marge de la société, les ouvriers. Mais tout cela n’intéresse pas Recep Tayyip Erdogan qui lui, ne compte pas les dépenses pour son nouveau palais de cheik. Etonnant que les Turcs restent acquis à sa cause. Il s’agit probablement du « syndrome de Trump », une pathologie qui consiste à répéter de manière machinale : « XXX first ». Mais le « Turkiye first » risque de coûter cher aux Turcs. Plus tôt ou plus tard, ils se réveilleront. Espérons que ce ne sera pas trop tard.

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