Lundi matin, tous au «Morgenstreich» !

Vous pensiez que le carnaval s’était terminé le mercredi des cendres avec le début du carême ? Alors, vous n’avez pas compté sur les Bâlois dont le carnaval commence le lundi 6 mars. Spectaculaire.

Le carnaval bâlois n'a pas beaucoup changé depuis l'époque de Hieronymus Hess, l'auteur de ce tableau... Foto: Hieronymus Hess / Wikimedia Commons / PD

(KL) – Il faut l’avoir vécu au moins une fois dans la vie. Cet instant magique qui marque le début du carnaval de Bâle, le célèbre « Morgenstreich ». A 4 heures du matin, toutes les lumières de la ville s’éteignent, plongeant le centre de la ville de Bâle dans une obscurité totale, avant que le coup d’envoi ne soit donné – et les groupes de carnaval entament leur marche à travers les rues et ruelles de la ville, accompagnés du son monotone des flûtes traversières piccolo et des tambours. Chaque « clique » carnavalesque porte son « sujet », une lanterne fixée sur un bâton et arborant une illustration faisant référence à un sujet de la politique locale.

L’ambiance lors du « Morgenstreich » est toute différente de tous ce que vous connaissez du carnaval. Les « cliques » sillonnent les rues de Bâle, ne se rentrent miraculeusement pas dedans, le tout dans une sorte de silence que seuls les tambours et les flûtes dominent. On ne rigole pas lors du « Morgenstreich », c’est une affaire presque sérieuse. L’obscurité, la musique monotone, les marches silencieuses des environ 200 « cliques », tout ça est presque irréel.

L’ambiance carnavalesque commence après. A la levée du jour, les gens se rendent dans les bars et restaurants pour y déguster la « Mehlsupp », une soupe de farine qui est beaucoup mieux que le nom laisse présager. Là, dans les « Beiz », l’ambiance devient gaie et la partie bruit, musique, alcool, fête du carnaval de Bâle commence pour durer trois jours.

Pour s’y rendre, autant la SNCF que la Deutsche Bahn proposent des trains spéciaux qui vous amènent confortablement à Bâle. Toutefois, préparez-vous à une nuit blanche, le train côté français part à Strasbourg à 1h40 (Sélestat 2h00, Colmar 2h16, arrivée à Bâle 3h00). Du côté allemand, le train spécial part à Offenbourg à 1h35 (Lahr 1h47, Freiburg 2h27, arrivée à Bâle 3h10). Mais, promis, le « Morgenstreich » vaut le déplacement !

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