L’Union Européenne – partenaire de marchands d’esclaves

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(KL) – L’Europe est contente – les chiffres de réfugiés arrivant en Europe par la Méditerrannée est en net recul. Au mis d’août, les autorités italiennes ont enregistré 2932 réfugiés, ce qui représente une baisse de 90% par rapport au nombre de réfugiés arrivés pendant le mois d’août 2016 (21294 réfugiés). Super ! La politique européenne semble fonctionner. L’Union Européenne a raison – il est plus facile de tuer les réfugiés au lieu de les accueillir.

En coopérant avec le « gouvernement » libyien, gouvernement qui ne contrôle pas plus qu’une petite zone autour de la capitale Tripolis (le reste du pays se trouvant sous le contrôle de warlords et groupuscules obscures), l’Union Européenne viole tous ces principes d’humanisme.

C’est le monde à l’envers – les autorités européennes poursuivent les associations caritatives qui sauvent des réfugiés naufragés en haute mer, tout en finançant des bandes criminelles qui empêchent des réfugiés de quitter le continent africain et qui violent, torturent et vendent ces réfugiés dans ces camps de concentration sur la côte nord-africaine. Ce qui n’empêche pas l’Union Européenne de financer et de former ces bandes de mercenaires qui poursuivent autant les réfugiés que ceux qui cherchent à les sauver de la noyade. « C’est ainsi que nous combattons les passeurs d’hommes », disent les institutions européennes, tout en soutenant par cette politique le commerce d’esclaves organisé par ces criminels qui disent représenter un gouvernement fictif.

Grâce à la coopération déjà lancée avec des régimes dans quatre pays est-africains (Ethiopie, Erytrée, Somalie et Soudan, qui figurent tous au top niveau des pays commettant le plus grand nombre de violations des Droits de l’Homme), la frontière extérieure de l’Union Européenne ne se situe plus sur les côtes de la Méditerrannée, mais elle s’étend comme une ceinture à travers le nord de l’Afrique. Le fait que l’Union finance des crimes contre l’humanité graves pour empêcher des réfugiés d’arriver en Europe, est une honte sans précédent.

« Nous devons combattre les causes de ces vagues de migration », disent tous les responsables européens. Seulement, ils ne le font pas. Il est moins cher de financer des marchands d’esclaves en Afrique que d’y créer des structures permettant aux populations de vivre dignement et en paix – donc, on travaille avec des dictateurs, des criminels de guerre et des bandes de bandits, à condition qu’ils fassent en sorte à ce que les réfugiés restent en Afrique.

Mathématiquement, l’Union Européenne a raison – un réfugié qui se noie dans la Méditerrannée, qui est vendu comme esclave par des criminels, qui est battu à mort dans un camp de concentration, coûte moins cher que celui qui arrive en Europe. Mais si l’Union Européenne se plie ainsi devant les populistes, cette politique a un prix – celui de l’abandon des principes les plus sacrés de l’Europe.

En soutenant des marchands d’esclaves en Afrique pour des raisons totalement égoistes, l’Union Européenne se met au même niveau que ces criminels. Ce n’est pas ainsi que l’Union Européenne se fera aimée – au contraire. En considérant ce que l’Europe fait en Afrique, force est de constater que tout cela se passe en notre nom. Vivement 2019 et les prochaines élections européennes qui seront l’occasion de virer les assassins en costume-cravate qui, d’un trait de stylo, condamnent de milliers de personnes aux pires des souffrances.