Marbella au temps de la pandémie de Covid-19

La pandémie de Covid-19, impacte aussi le secteur du tourisme à Marbella, mais pas autant que dans d’autres stations balnéaires espagnoles.

N’allez pas croire qu’à Marbella, en temps de pandémie de Covid-19, la plage n’est fréquentée que par les mouettes. Foto: Peter et Michelle / Wikimedia Commons / CC-BY 2.0

(Jean-Marc Claus) – Cité balnéaire de renommée internationale, Marbella est l’une des plus connues de la Costa del Sol. Située à 100 km au nord du Détroit de Gibraltar, elle a l’avantage de permettre au touriste las de ses 26 km de littoral méditerranéen, de rejoindre facilement la côte Atlantique. Subissant un second été impacté par la pandémie de Covid-19, certains professionnels du tourisme marbelliens, s’en tirent mieux que d’autres.

Durant la première partie de la saison, la clientèle britannique, essentielle à l’économie des loisirs de cette région, n’était pas au rendez-vous, faute de liberté de mouvements pour cause de pandémie. Le « Freedom Day » annoncé pompeusement par Boris Johnson le 19 juillet, avait donné quelques espoirs aux professionnels, mais un inquiétant accroissement local de l’incidence des contaminations, a fait se profiler à l’horizon, le spectre d’une nouvelle saison très difficile.

Cet été s’avère tout de même moins catastrophique que le précédent, car le tourisme national l’a sauvé à minima. Selon les données statistiques fournies à la Vanguardia par l’Association des Hôteliers de la Costa del Sol (AEHCOS), le taux d’occupation de leurs établissements à Marbella, devrait passer de 55,5% en juillet à 61,8% en août. Ce qui constitue toujours un manque à gagner conséquent. 28 hôtels ouverts sur 38, en pleine saison, cela signifie un peu plus d’un quart restant fermés…

Contrairement aux autres municipalités de la Costa del Sol, Marbella a une botte secrète : « el turismo elitista ». Ce qui explique la poursuite de l’activité dans certains hôtels, mais uniquement les cinq étoiles. Heureusement pour les salariés de ces établissements de luxe, cette population très sélect ne fait pas défaut, mais que dire des autres ?

La saison allant de la fin mai à octobre, car Marbella bénéficie annuellement de plus de 315 jours d’ensoleillement, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions. Dès son début, au mois de mai, une augmentation du nombre de touristes français a été constatée, et les Espagnols leur ont succédé en juin. Il y a donc moyen de sauver la mise, ne serait-ce que partiellement, contrairement à d’autres sites touristiques bien plus gravement impactés.

Pour celles et ceux qui souhaitent aller au delà de l’image de carte postale, rappelons tout de même que Marbella a une histoire millénaire. Les fouilles archéologiques effectuées dans la ville et aux environs, y ont confirmé la présence des Phéniciens puis des Romains, bien antérieure à celle des Wisigoths, des Byzantins et l’occupation de la Péninsule Ibérique par les Arabo-Musulmans. Son développement touristique remonte à la fin du XIXe siècle, mais a surtout pris de l’ampleur dans la seconde moitié du XXe siècle. La clientèle dite haut de gamme a tout de suite été visée, et certains hôtels devinrent incontournables pour la « jet set » européenne.

Pour ceux qui ont moins de moyens, il est tout de même possible de séjourner à Marbella, mais en camping. Le Cabopino, le Marbella Playa et La Bungavilla sont référencés par plusieurs sites, et bénéficient de cotes plus que correctes. Un peu plus au sud, à Estepona, le Parque Tropical se trouvant à moins d’un kilomètre de la mer, peut s’avérer un bon compromis, car il est quasiment équidistant de Marbella et de Gibraltar. Alors, vamos a Marbella !

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