Marcher masqué pour l’espoir

Dimanche 28 mars : pour protester contre la dilution quasi-homéopathique de la Loi Climat, Strasbourg a marché.

Marche pour le climat à Strasbourg - en respectant les consignes sanitaires à la lettre ! Foto: Marine Dumény / CC-BY-SA 4.0int

(Marine Dumény) – Tambours battants. Masques au visage. Voici la trame de fond de la marche strasbourgeoise pour une « vraie loi Climat ». Tandis que la musique rythme les slogans, les pancartes avancent dans les artères de la ville pour porter leur message. Ils sont quelques 187 rassemblements dans toute la France pour faire entendre leur voix.

Foto: Marine Dumény / CC-BY-SA 4.0int

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  Dilution législative – Lundi 29 mars démarre, en effet, la dernière ligne droite de la loi Climat. C’est à la veille de son examen à l’Assemblée que les cortèges s’élancent. Et des dizaines d’associations, ONG, syndicats et partis politiques dénoncent par leur mobilisation le « manque d’ambition » du projet de « Loi Climat et Résilience ». Projet qui prend racine dans la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) et ses 149 propositions et qui laisse, pour ses participants, le goût de l’inachevé. Pendant trois semaines, sur 69 articles, l’appareil législatif va examiner ce projet de loi.

Et demain ? – Les marcheuses et marcheurs pour le climat ont à cœur de préserver l’avenir. Et ce, pour Strasbourg, dans le respect des gestes barrières. Une association somme toute logique lorsque le souci commun est celui du monde de demain. Le souci de l’autre et celui de l’environnement.

« Les personnes avec des valeurs environnementales fortes, et qui vont donc se déplacer pour ces marches, ont un système de valeurs dit altruiste et ‘biosphérique’, soit englobant les autres êtres humains (et pas uniquement les proches) et le vivant dans son ensemble. Ils sont moins égocentrés, ce qui peut en partie expliquer ce comportement du port du masque, en plus de facteurs liés aux normes sociales et aux conditions de regroupement », explique Lolita Rubens, docteure en psychologie sociale et maîtresse de conférences à l’Université Paris-Est Créteil.

Alors les masques sont présents. Et le cortège déployé sur la largeur des rues strasbourgeoises. L’événement citoyen se veut responsable.

Le symbole d’une marche masquée, comme celle-ci, est celui d’une population qui n’oublie pas que le monde continue de tourner malgré la pandémie. D’autres sujets importants doivent être considérés et ne pas s’enterrer sous couvert de confinement.

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