Matteo Renzi – la nouvelle star venue du sud de l‘Europe

Le Chef du Gouvernement Italien a du charisme, plein de bonnes idées comment redresser l‘économie européenne - et pas un sous dans les caisses.

Matteo Renzi (assis au milieu en bas) veut rendre l'Europe plus sociale. Seulement, il manque les moyens... Foto: © Claude Truong-Ngoc / Eurojournalist(e)

(KL) – Sa présentation des grades lignes de la présidence italienne du Conseil Européen devant le Parlement Européen lui avait valu une ovation. Matteo Renzi, jeune, dynamique, intelligent, contraste avec les politiques dont on a l‘habitude. N‘a-t-on pas toujours demandé à ce que les jeunes puissent participer davantage à la vie politique ? C‘est fait. Et déjà son langage fait jeune.

«Si l‘Europe faisait un ‘selfie’, on verrait une Europe fatiguée et résignée». Possible, mais ce constat ne fait pas avancer l‘Europe d‘un millimètre. Par contre, Renzi s‘est déclaré déterminé à maintenir le «rôle de leader de l‘Europe»… Belle platitude qui ne veut rien dire, mais suffisant pour que les médias exultent.

En même temps, il es sympa d‘entendre un leader européen parler d‘autre chose que «des marchés». Renzi, lors de son discours au hémicycle strasbourgeois, a parlé de valeurs, d‘histoire et de l‘âme européennes. Pour finalement mettre ses cartes sur table. Pour arriver à la sacro-sainte croissance, Renzi demande «une plus grande flexibilité»- comprendre : on abolit dans les faits les critères de Maastricht, en espérant qu‘un endettement plus fort puisse lancer de nouvelles impulsions dans l‘économie.

Ce qui pourrait parfaitement se faire si l‘argent ne devait pas transiter par des banques. On a vu cela lorsque l‘Union avait injecté plus d‘un billion d‘euros dans les banques en espérant que ces banques allaient le prêter aux PME-PMI. Ben non, les banques ont pris cet argent juste pour continuer les paris fous à la Bourse.

Le discours de Renzi est sympathique, social et on a envie d‘y croire. Mais la triste réalité est que Renzi fait semblant d’organiser ses troupes pour un vrai combat pour une Europe sociale. Mais puisqu’il ne dispose pas des troupes nécessaires, il fait comme les autres – il veut alléger la situation actuelle, tout en transférant les problèmes aux générations futures. En tant que porteur d‘espoir pour un changement de direction européenne, ses belles paroles ne suffisent pas. Malheureusement.

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