Merci, les Alliés !

Il y a 75 ans, les Alliés débarquaient en Normandie et sonnaient ainsi le glas du nazisme qui, comme une maladie mortelle, s’était répandu partout en Europe. L’abnégation des soldats alliés a sauvé l’Europe.

Merci aux héros qui ont sauvé le monde du nazisme ! Et honte à ceux qui n'ont pas retenu la leçon de l'Histoire. Foto: U.S. Department of Defense Current photos / Wikimedia Commons / PD

(KL) – Il y a 75 ans, les Alliés débarquaient sur les plages normandes. 330 000 soldats furent amenés dans de petites embarcations et tués par milliers par les mitrailleuses allemandes positionnées en haut des falaises et balayant brutalement chaque vague de soldats qui arrivait sur la plage. Le sacrifice de dizaines de milliers de jeunes gens venus des Etats-Unis, de la Grande Bretagne, de France, de Pologne, d’Australie, de Nouvelle Zélande et de bien d’autres pays, allait sauver l’Europe et le Monde du nazisme. Et on ne les remerciera jamais assez.

C’est un peu le même débat que les 8 mai ou les 11 novembre – aujourd’hui, il ne s’agit plus de pointer quelqu’un du doigt, mais de commémorer ensemble les héros de ce débarquement, ces innombrables soldats qui dans notre mémoire, n’ont ni visage ni nom. Et pourtant, ce sont eux qui, par leur sacrifice suprême, nous ont permis de vivre une vie en paix, sans conflit armé sur le sol européen depuis lors.

Mais malheureusement, ceux qui faisaient partie des commémorations officielles, les puissants de ce monde, sont aussi ceux qui n’ont pas retenu la leçon de l’Histoire. Entre deux « jamais plus ça ! », ils mènent des guerres de substitution un peu partout dans le monde, se livrent à des guerres économiques et préparent déjà les prochaines grandes guerres. Quelle hypocrisie ! Quelle insulte vis-à-vis de ces jeunes gens qui, sous un ciel gris, coloraient de leur sang l’eau et les plages de la Normandie pour que 75 ans plus tard, nous puissions vivre sans avoir jamais connu les horreurs d’une guerre.

Le travail de mémoire est aujourd’hui plus important que jamais auparavant. A un moment où la haine s’installe à nouveau dans nos pays, où le mépris de groupes minoritaires dans la société s’exprime à nouveau de manière décomplexée, où la paix est plus menacée qu’avant, il est important de se souvenir pourquoi ces jeunes gens ont trouvé une mort atroce dans le sable de la Normandie. Ils étaient les victimes d’un phénomène qui est revenu chez nous depuis – le nationalisme. Ces jeunes gens sont morts parce que les Allemands avaient suivi un populiste-extrémiste qui prônait des folies que l’on entend à nouveau aujourd’hui dans le discours d’une extrême-droite qui aimerait bien revenir dans l’Histoire et reproduire ces horreurs.

Mais il faudra que ce travail de mémoire se modernise, qu’il parle aux jeunes générations, qu’il permette de se pencher sur ce sujet autrement que par les défilés, les cérémonies de vieux et surtout, sous les larmes de crocodiles de ceux qui sont responsables des guerres d’aujourd’hui.

Et pendant que tout le monde parle des invités aux cérémonies, de la signification politique du placement des personnalités pendant les cérémonies, du Brexit, de la guerre économique que les Etats-Unis livrent maintenant au monde entier, pendant ce temps, il convient d’oublier le monde d’aujourd’hui et d’avoir une pensée pour chacun de ces héros qui nous ont tous sauvés. C’est à nous, peuples d’Europe, peuples du monde, de pérenniser la mémoire de ces héros et de faire en sorte que ceux qui prônent la haine, la guerre et la violence n’arrivent plus au pouvoir. Il faut arrêter de donner du poids à des extrémistes qui n’ont rien compris de ce chapitre noir de l’Histoire de notre continent. Notre « jamais plus ça ! » doit s’exprimer dans notre façon de penser, de parler et de voter. Nous le devons à ces jeunes gens qui sont morts pour nous. Nous le devons à chacun d’entre eux.

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