Migrants et réfugiés : Allemagne et Europe réveillez-vous !

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(Par Guy Collin) – Je commencerais mon propos par un poème de Martin Niemöller, pasteur, emprisonné par les nazis :

«Quand ils sont venus chercher les communistes,

Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas syndicaliste

Quand ils sont venus chercher les Juifs,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas juif

Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas catholique

Puis ils sont venus me chercher,
Et il ne restait personne pour protester»

C’est ainsi que s’exprimait le pasteur Niemöller à la fin de 1933 où il créa le Pfarrernotbund (fédération d‘urgence des pasteurs), dénonçant les persécutions dont étaient victimes les juifs, les tziganes, les minorités et les pasteurs, qui ne voulaient pas se plier aux ordres des nazis. Revenu par miracle du camp de Dachau en 1945, il a continué son combat pour la liberté et la démocratie en Allemagne. Pourquoi je considère la situation actuelle similaire aux années de plomb ? C’est par le silence du peuple allemand, laissant le champ libre aux nouveaux nazis qui se permettent de mettre à feu et à sang une commune de l’Est de l’Allemagne et ailleurs dans le pays, ou à forcer un Maire à démissionner, parce qu’il accueille des réfugiés.

Nous sommes un Etat de Droit et les actes criminels doivent être combattus par les représentant de l’ordre et réprimés sévèrement par la Justice, au même titre que tout autres délits. Oui, Europe réveille-toi, avant qu’il ne soit trop tard et que des organisations extrémistes comme le NPD, ne viennent vous chercher comme le Pasteur Niemöller !

Il est inconcevable que les dirigeants d’une organisation qui prône la violence et la criminalité ne soient pas inquiétée par la justice ! L’Europe risque de perdre son âme et ces réactions sont indignes de son histoire et de son identité. La poursuite du chacun-pour-soi, de l’égoïsme, et le risque de voir l’Europe disparaître face à la crise des migrants, ne peut qu’amener notre continent «à redécouvrir son âme ou à la perdre pour de bon…»

Le moment est venu pour les Etats membres de l’Union Européenne de répondre à cette crise des migrations, avec ses deux composantes, celle des réfugiés politiques et de guerres, qui doivent être accueillis dignement et celle des migrants économiques, devant être dissuadés d’entrer illégalement, mais à une seule condition, c’est que des projets d’aides et de développements de leurs pays d’origine soient mis en place par nos pays débordant de richesses. Humainement et politiquement, ne pas le relever et tenter de trouver une solution, serait un désastre pour la Planète et l’Europe en particulier !