Mini-série (3) – Voilà, ça, c’était Venise…

Dans cette mini-série, le photographe strasbourgeois Bernard Guerrier nous montre Venise avant les intempéries. Verra-t-on cette ville à nouveau un jour ainsi ?

Un patrimoine féérique que l'on détruit au lieu de le préserver pour les générations futures. Foto: (c) Bernard Guerrier

(KL / Bernard Guerrier) – Les intempéries qui font ravage sur les bords de la Méditerranée sortent cette année de tout ce qu’on a pu voir dans le passé. Et du coup, lorsque les éléments se déchaînent, on constate que l’homme a fragilisé les côtes en les sacrifiant au tourisme, à l’argent. La ville de Venise n’en fait pas une exception, au contraire. Privée de ses protections naturelles, la « Serenissima » a sombré dans les crues. Quelques jours avant que Venise soit submergée, le photographe strasbourgeois Bernard Guerrier avait passé trois jours à prendre des photos de la cité des Doges.

Sur plusieurs de ses photos, Bernard Guerrier a capté cette ambiance avant la tempête, sans pour autant savoir ce qui allait passer peu après. Parmi tant d’autres motifs, le photographe a aussi pris des images des seuls bateaux qui devraient flotter sur les canaux et autour de la Place Saint Marc – mais ce sont les bateaux de croisière géants qui ont contribué à priver Venise de ses protections. Sans parler du fait que ces bateaux monstrueux ne coupent pas leurs moteurs lorsqu’ils s’amarrent à Venise… Et pendant que des milliers de touristes déambulent dans la ville, ces moteurs surpuissants polluent comme des centaines de milliers de voitures. Difficile d’expliquer à quelqu’un pourquoi il devrait utiliser les transports en commun lorsque ces mastodontes de la mer empestent l’air.

La conférence mondiale sur le climat l’a déjà montré – malgré les belles déclarations, les jolis accords, les objectifs ambitieux, le monde à généré en 2018 plus d’émissions en CO2 que jamais avant. La tendance, malgré les promesses politiques, n’est pas à la baisse, mais à la hausse ; et cela nous mène à un réchauffement climatique qui lui, cause tous ces phénomènes que nous vivons actuellement. Des températures record, des intempéries extrêmes – et il y en a toujours qui clament que rien ne prouve que ce changement climatique est provoqué par l’homme.

Lorsque des villes comme Venise, Amsterdam ou Oslo seront définitivement perdues, on commencera probablement à réfléchir. Seulement, à ce moment-là, il sera trop tard.

Toutes les photos : alle Photos (c) Bernard Guerrier

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