Nai hämmer gsait !

Samedi et dimanche, les anti-nucléaires se sont mobilisés sous un soleil printanier à Strasbourg et à Fessenheim. Et ils ne lâcheront pas jusqu'à la fermeture de la plus vieille centrale nucléaire en France.

A Fessenheim comme à Strasbourg - "nai hämmer gsait !" Foto: Franck Dautel

(KL) – Le Bon Dieu (s’il existe) doit être anti-nucléaire. Pour le week-end d’action de ceux qui reclament depuis des décennies la fermeture de Fessenheim, il a envoyé le plus beau soleil, des températures clémentes et des conditions parfaites pour un tel week-end: Il aurait pu pleuvoir aussi…

Six ans après l’accident nucléaire dans une centrale « très sûre », celle de Fukushima au Japon, les militants anti-nucléaires se sont fait entendre à Strasbourg et à Fessenheim, en rappellant non seulement les dangers inhérents au nucléaire, mais aussi le fait qu’en cas d’accident comparable, toute la région du Rhin Supérieur serait dévastée pour des millénaires.

Bien sûr, il y avait cette belle annonce du président Hollande en 2012 d’opérer une transition énergétique et de fermer pendant son quinquénnat, au moins la centrale de Fessenheim. Il n’en sera rien, car la seule transition opérée par ce gouvernement en matière d’énergie, c’était de transférer les compétences du gouvernement vers EdF qui décide désormais seule quant à la politique énergétique dans l’Hexagone.

Hormis une poignée d’élus des villages autour de Fessenheim, toute la région demande la fermeture de cette centrale qui, malgré ce que peuvent avancer les pro-nucléaires, n’est pas sûre, comme le montrent les innombrables mises en arrêt de Fessenheim suite à des « couacs » techniques sur lesquels EdF ne dit pas toujours la vérité, comme les tribunaux ont déterminé la semaine dernière.

Nous vivons dans une région où la construction d’une centrale à Wyhl et d’une à Kaisersaugst a pu être empêchée – et les anti-nucléaires n’abandonneront pas leur lutte jusqu’à la fermeture de Fessenheim. Courageux, ces anti-nucléaires qui mènent depuis des décennies un combat contre les intérêts du grand capital avec ces liaisons dangereuses avec le monde politique.

Malgré cette opposition le week-end dernier, il reste le triste constat – nous sommes toujours aussi loin d’une fermeture de Fessenheim qu’en 2012. Combien de Fukushima faudra-t-il avant qu’on cesse de nous raconter que le « nucléaire est sûr » ?

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