Não aos neo-nazis !
Le rejet par la justice lisboète de l’appel du néonazi Mário Machado et de son comparse Ricardo Pais, honore le Portugal.
(Jean-Marc Claus) – L’activisme sur les réseaux sociaux des néonazis portugais Mário (Rui Valente) Machado et Ricardo (José) Pais, les a conduit une nouvelle fois devant la Justice. Les deux nazi-nostalgiques, s’étaient en 2022 rendus coupables, via leurs publications sur les réseaux sociaux, d’incitation à la haine et à la violence envers les femmes de gauche, dont Renata Cambra, porte-parole du Movimento Alternativa Socialista (MAS).
Cette dernière avait porté plainte, et les sinistres personnages, après condamnation en première instance le 7 mai 2024, avaient interjeté appel. La sentence du collège des juges de la Cour d’Appel de Lisbonne, est tombée le 5 décembre, et l’agence de presse Lusa s’en est faite écho ce lundi : rejet total. Une très bonne nouvelle, car les arguments, avancés par les accusés pour leur défense, ne faisaient qu’aggraver leur cas et ne donnaient aucun signe du début du commencement de la moindre remise en question.
Mário Machado parlait d’humour, là où il appelait au viol. Soit les magistrat(e)s portugai(se)s manquent singulièrement de sens de l’humour, soit l’accusé manque singulièrement de sens de l’humanité, pour ne pas dire plus simplement d’humanité. Cerise sur le gâteau, cet ancien membre des Hammerskins, répondant à l’appel de Volodymir Zelinskyi, est allé en 2022 brièvement « combattre » l’envahisseur russe, au sein de l’ultranationaliste Bataillon Azov !
Empêtré dans ses déboires et sous contrôle judiciaire, il avait alors obtenu d’un juge duTribunal Central d’Instruction Criminelle, l’autorisation de se rendre en Ukraine, car eu égard à la situation humanitaire du moment et aux motifs invoqués, il pouvait suspendre son contrôle judiciaire ! Pourtant, João Gomes Gravinho, ministre de la défense à l’époque, interdisait aux actuels et anciens militaires portugais, de quitter le pays de leur propre chef, pour se rendre en Ukraine. Revenu quelques jours après son départ, Mário Machado n’a cessé de fanfaronner.
Petit rappel de quelques éléments du parcours du lascar, entré en contact avec l’extrême-droite à l’âge de 13 ans, soit en 1990 : affaire Alcindo Monteiro (citoyen portugais d’origine capverdienne lynché en 1995 à Lisbonne), membre de la Fraternité Arienne qu’il fréquente dès 1995, création de Portugal Hammerskins (PHS) en 2001, implication dans le Partido Nacional Renovador (PNR), création en 2004 du Frente Nacional, création du Nova Ordem Social (NAS) en 2014 et une intense activité en ligne, tant sur les réseaux sociaux que des sites dédiés à la propagande d’extrême-droite.
Condamné à plusieurs reprises et emprisonné, pour possession illégale d’armes, incitation à la haine, voies de faits et autres méfaits en lien avec ses ignobles convictions, Mário Machadoest l’archétype des activistes d’extrême-droite, incapable de reconnaître ses torts, nourrissant une haine farouche envers la gauche et les femmes, dont celles de gauche. Un pur produit, des cercles patriarcaux et suprémacistes blancs.
Or, la montée de l’extrême-droite au Portugal, avec des mouvements tels que le parti Chega se voulant fréquentable et propre sur lui, ne se fait pas sans l’activisme de personnages comme Mário Machado, qui empoisonnent la société avec leurs discours et leurs actions innommables. En Espagne, France et en Allemagne, pour ne citer que ces trois pays, les mêmes mécanismes fonctionnent de la même manière.
Fort heureusement, les juges de la Cour d’Appel de Lisbonne Ana Christina Cardoso, Sandra Oliviera Pinto et Alexandra Veiga, se sont montrées plus lucides que leur confrère du Tribunal Central d’Instruction Criminelle, dont par pure charité chrétienne, nous ne donnerons pas l’identité. Pourtant, la complaisance de certains magistrats envers les activistes d’extrême-droite et le sexisme patriarcal, ne favorise pas la démocratie et doit donc être dénoncée très clairement.
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