Niederschaeffolsheim. La vie. La vraie. (11)

Baptiste, Ian, Lou, Nathan, Rexom (nom d’artiste), Suzy, Théa, Thibaut, Zoé, et en haut à gauche Hugo qui fait figure de grand-frère. Foto: Jean-Marc Claus / Mairie de Niederschaeffolsheim / CC-BY 2.0

(Jean-Marc Claus) – Attendue depuis plusieurs générations, l’aire de jeux du village créée par l’actuelle Municipalité avec le concours de l’association Particip’Actif Niederschaeffolsheim, a désormais sa fresque. Entre le 27 et le 30 avril, assisté par une dizaine de jeunes venant de Brumath, Mommenheim, Wingersheim, Wintershouse et aussi Niederschaeffolsheim, le graffeur brumathois Jako a réalisé une peinture murale haute en couleurs, imaginée par les enfants eux-mêmes.

Comme le dit joliment Jean-Claude Sugg, président de Particip’Actif Niederschaeffolsheim, l’association a financé la couleur, mais aussi porté le projet soumis à Horizons Jeunes, que soutiennent notamment la ville de Brumath et la Communauté d’Agglomération de Haguenau (CAH). C’est dans ce cadre que Jako intervient régulièrement, pour des chantiers participatifs, où les jeunes encadrés ici par Pierre Schneider, développent leur créativité en faisant œuvre utile. Hugo, l’un d’entre eux aujourd’hui majeur, est dans l’aventure depuis 2016. Étudiant actuellement l’imprimerie au Lycée Polyvalent Gutenberg, il fait maintenant partie des encadrants et figure de grand-frère, pour les jeunes âgés de 9 à 15 ans engagés sur ce chantier.

C’est donc Baptiste, Ian, Lou, Nathan, Rexom (nom d’artiste), Suzy, Théa, Thibaut et Zoé, qu’Hugo a managé avec la bienveillance, caractérisant le rôle qu’il incarne à merveille. Jako, graffeur depuis le début des années 2000, à la fois patron et unique salarié de l’entreprise qu’il a créé en 2013, se distingue, outre son incontestable talent, par son contact facile et complice avec les jeunes. Pas que les jeunes, car contrairement à certains artistes nombrilistes et hautains, il sait se faire tout à tous, mais aussi suspendre temporairement son activité créatrice, le temps de répondre aux sollicitations de tout quidam que son travail interpelle.

L’Aire de jeux de la Coccinelle ou Herrgottskaferle Spielplàtz, créée dans le jardin de l’ancien presbytère jouxtant l’école communale, a ouvert ses portes le 21 février dernier. Née d’un projet se voulant évolutif, elle ne s’inscrit pas dans une finitude de béton, macadam et autres matériaux de ce type, mais de par son environnement arboré, elle veut être un îlot de fraîcheur, propice au développement et à la pérennisation de la vie. Cette vie foisonnante que la fresque met en avant, par des végétaux et animaux à l’anthropomorphisme sans le moindre équivoque.

Que celles et ceux ne voulant pas comprendre, passent leur chemin à défaut de passer le message à leurs voisins. Mais il est certain, que passant devant la fresque pour aller à l’école maternelle, les enfants y trouveront matière à développer leur imaginaire, sans pour autant utiliser de quelconques objets technologiques connectés. Quant à tous les autres, jeunes et moins jeunes, comment ne pas être touché, par cette explosion de couleurs, jaillissant du cœur du village ?