Niederschaeffolsheim. La vie. La vraie. (19)

Depuis Niederschaeffolsheim, tous les chemins mènent à Sousceyrac-en-Quercy... Foto: Jn-Mc Claus / CC-BY 2.0

(Jean-Marc Claus) – Depuis les prises de contact en 2023 avec séjours de délégations de part et d’autre, suivies de signatures à Sousceyrac-en-Quercy en 2024, c’est ce 1^er mai 2025 à Niederschaeffolsheim que s’est conclu l’étape finale de la création du jumelage entre les deux communes. Un acte 3 qui n’est pas synonyme de fin, mais de début, car l’histoire déjà bien commencée, reste néanmoins à écrire. Ce qui, comme beaucoup l’ont compris, est l’affaire de tous.

Une soixantaine de Sousceyracois avait fait le déplacement en bus, d’autres étaient venus avec leurs véhicules personnels, comme Bernadette et Bernard à bord de leur camping-car home made, ou en train comme le député du Lot Christophe Proença accompagné de son épouse Régine. Trois nuitées chez l’habitant, trois journées à parcourir l’Alsace avec arrêt à Beaune lors du voyage retour, le séjour ne manqua pas de découvertes.

Découvertes surtout des uns et des autres, car les différentes manifestations organisées autour de la signature du serment et de la convention de jumelage, ont facilité les échanges tant formels qu’informels. Accueil à l’Espace Sportif et Culturel (ESC) le 30 avril avec dîner en compagnie des hébergeurs, le 1^er mai inauguration de la place de Sousceyrac-en-Quercy, cérémonie des signatures suivie d’un vin d’honneur, l’après-midi visite de Haguenau avec arrêt au Mémorial de la libération des communes de Batzendorf, Niederschaeffolsheim et Wahlenheim par la 79ème Division d’infanterie US, puis une Fête des Associations exceptionnelle, le 2 mai passage à l’école communale, visite de Strasbourg, marché nocturne mensuel grand format, et le 3 mai, voyage retour via Colmar et Beaune.

Le programme et le séjour furent magnifiques, grâce à l’implication des Niederschaeffolsheimois et des associations locales. S’inscrivant totalement dans l’esprit du jumelage, les Sousceyracois n’apportèrent pas que leur aménité, mais firent aussi des démonstrations de danses et donnèrent des récitals de chants traditionnels. Au marché, ils offrirent une dégustation de produits lotois, qualifiable de pantagruélique et permirent aux Alsaciens de nombreuses découvertes gustatives. Des plats faits-maison aux produits offerts par la maison Andros, gros employeur de la Vallée de la Dordogne, il y en avait pour tous les goûts. Les recettes circulant, il y a fort à parier que d’ici peu, le pounti et les bourriols vont faire leur apparition lors des apéros alsaciens !

Une météo exceptionnelle contribua aussi à l’ambiance festive de ces trois jours, mais cela ne doit pas occulter l’implication des habitants du village, sans lesquels rien n’aurait été possible. Contrairement aux dîners concluant les albums des aventures d’Astérix le Gaulois, le barde n’était pas ligoté et bâillonné, les Conscrits remplissant à merveille ce rôle essentiel de boute-en-train, pour prolonger les soirées jusque tard dans la nuit. Mais il ne faudrait pas croire que l’on ne sait pas faire la fête dans le Lot, car tous les Niederschaeffolsheimois qui y sont allés, reconnaissent que là bas, il y a du niveau et même du très haut niveau !

Maintenant que le train est mis sur les rails, l’histoire reste à écrire et cela se fera notamment via les associations des deux communes. A Niederschaeffolsheim, les bénéfices de la désormais annuelle Fête des Associations, qui se déroulera chaque 1^er mai, sont destinés à contribuer à la réalisation de projets associatifs s’inscrivant dans le cadre du jumelage, la commune ne prenant à sa charge que ce qui a trait aux événements protocolaires. Les initiatives individuelles ou de groupes sont également encouragées, sans pour autant bénéficier de subventions, car relevant exclusivement du domaine privé.

Il appartient maintenant à chaque citoyen de s’approprier le mot d’ordre de la Commission Extra-communale de Jumelage. A savoir : « Le jumelage est en marche, faisons-le vivre et rendons-le pérenne. ». Or, les hydrologues qualifient de pérenne, une source ne se tarissant jamais, notamment durant les saisons sèches. Ainsi, pérenniser le jumelage, signifie ne pas laisser se tarir la source d’enrichissement humain et culturel qu’il est avant toute autre chose.

Les articles relatifs à ce jumelage, sont accessibles en cliquant ici !