«No, we can’t» – les Allemands ne veulent pas du TTIP

De dizaines de milliers de personnes ont profité de la visite du président américain Barack Obama à Hanovre pour manifester leur désaccord avec le traité sur les libres échanges.

Les traités sur le libre échange ne sont vraiment appréciés par les Allemands. Foto: Mehr Demokratie / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 2.0

(KL) – On ne sait pas s’ils étaient 90.000 (comme disent les organisateurs) ou 35.000 (comme dit la police), toujours est-il qu’ils étaient nombreux à manifester contre les traités sur les libres échanges avec les Etats-Unis (TTIP) et le Canada (CETA). Selon des sondages, plus d’un tiers des Allemands rejetterait complètement ces traités, craignant que le pouvoir politique finisse entre les mains des grands groupes économiques et financiers et ce, dans une opacité la plus totale.

La manifestation, dans une ambiance totalement paisible, réunissait les générations et même les sensibilités politiques. Plus de 20 organisations avaient appelé à cette manifestation censée surtout d’envoyer un message au président américain – «on ne veut pas de cette omnipuissance des grands groupes».

Les Allemands craignent surtout pour le maintien des standards européens en ce qui concerne l’environnement, la démocratie, la paix sociale, l’éducation, le domaine de la santé et d’autres. L’opacité des négociations n’est pas non plus de nature à rassurer ceux qui craignent que la politique européenne puisse s’orienter entièrement sur les intérêts économiques. Ainsi, comme le relèvent plusieurs médias, on apprécie guère que les documents concernant les négociations et qui ont été mis à disposition des députés allemands (pour pouvoir être consultés au compte-gouttes) aient été noircis par la Commission Européenne jusqu’à 95%. Il est vrai que la transparence n’est pas de mise et de nos jours, et lorsque des politiques négocient derrière des portes fermées, la confiance a du mal à s’installer. Même si Angela Merkel s’est dépêché de déclarer que le secret autour de ces négociations servait à ce que les Etats-Unis ne puissent pas «bénéficier de certains avantages» qui découleraient d’une plus grande transparence, cette phrase n’a pas vraiment contribué à rassurer les opposants à ce traité.

Le président américain est plutôt irrité par ces critiques. Dans une interview, il a martelé que le TTIP constitue l’une des meilleures voies pour promouvoir la croissance et créer des emplois. La réponse des manifestants à Hanovre – des pancartes disant «No we can’t». En Anglais dans le texte…

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