Nous sacrifions l’Europe pour ces malades mentaux ?

Le capitalisme est devenu fou - il commence même à bouder ses "meilleurs éléments" - il faut que cela change ! Foto: Joxemai / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – S‘il y a une entreprise au niveau mondial qui a vraiment du succès, il s‘agit d‘Apple. L‘entreprises high-tech domine ses marchés, elle vaut plus de 60 milliards d‘euros, et pourtant, les «experts» de la bourse ont fait tomber le cours de l‘action de 8%. Comprendre : il ne suffit pas d‘être la meilleure entreprise du monde – si les spéculateurs en décident autrement. Le système financier du monde est devenu une sorte de perversion qui accessoirement, détruit les économies des états et par conséquent, est responsable de la misère dans le monde. Il est temps de changer tout cela.

«Les marchés» sont devenu la lus grande menace de la cohésion mondiale – plus dangereux même que des organisations terroristes, plus dangereux que des catastrophes naturelles – et plus personne ne semble en mesure de les arrêter. A la base, le système boursier, une sorte de casino mondial, où des jeunes boutonneux jonglent avec des milliards, exercant un pouvoir totalement démésuré. Mais ce système ne peut fonctionner à cause d‘un rêve de l‘humanité : gagner de l‘argent sans se fatiguer. Dans les années 70, une banque allemande avait crée le slogan : «Laisser votre argent travailler à votre place» et cela résume bien l‘attitude qui permet aux «marchés» de pourrir la vie à 4/5 de la population mondiale.

La perversion va jusqu‘à la création d‘une bourse où l‘on peut acheter des certificats permettant de polluer l‘environnement – pendant que des ordinateurs superpuissants effectuent les transactions correspondantes. Le monde est devenu fou et nous sommes face à ce phénomène en totale impuissance. Les conséquences de ce système malade et corrompu dont profitent surtout les 2 ou 3% des plus riches, se manifestent actuellement de manière dramatique en Grèce. Pour satisfaire ces «marchés», on va jusqu‘à la tentative d‘un coup d‘état – ce ne sont ni des valeurs humaines, ni des êtres humains qui se trouvent au centre des préoccupations de la politique, mais les intérêts de ces 2 ou 3% de la population mondiale qui font la pluie et le beau temps.

A quand, une révolution de la population mondiale ? Quand est-ce que la politique, force de régulation, mettra un terme à cette erreur fondamentale de l‘humanité ? Est-ce que un soir en 2012, il n‘y avait pas un président français fraîchement élu qui avait promis des temps difficiles pour ce système bancaire ? Pourquoi rien ne s‘est passé ?

L‘erreur n‘est pas une mauvaise gestion, l‘erreur est le système lui-même. Soit, les «marchés» passeront sous l‘autorité des états ou des organisations des états, tout comme la bourse, soit nous allons droit vers la dérive. Le travail, jadis la base de toute activité économique, est devenu un facteur de coût, rien de plus. L‘artisanat est anéanti par des grandes unités de production qui se délocalisent là où l‘on peut expoliter des populations au plus faible coût, ce qui engendre une nouvelle paupérisation dans les pays qui auparavant, se portaient bien. Cette logique, il convient de la casser – elle est un anachronisme qui ne réflète plus les réalités du 21e siècle.

Mais d‘ici á ce que la politique trouve le courage de s‘attaquer au véritable problème du monde, il y a des années lumière. Avant que le pouvoir des «marchés» soit cassé, ces «marchés» auront réussi à casser le monde. Et si des entreprises comme Apple, dont les méthodes de production sont également à remettre en question, ne trouvent plus grâce aux yeux de ces spéculateurs, il convient de se poser la question quant à la santé mentale des acteurs. A désespérer…