« Nous sommes attachés aux valeurs républicaines »

Interview avec les candidats aux élections départementales Laurine Roux et Richard Seiler – un binôme intergénérationnel.

Laurine Roux et Richard Seiler lors de l'entretien dans les bureaux d'Eurojournalist(e). Foto: Lyacine Boulakhras / EJ

(KL) – Le 20 et 27 juin prochain, lors des élections départementales, les habitants des quartiers strasbourgeois Orangerie, Conseil des XV, Esplanade, Krutenau et Port du Rhin seront invités par différents binômes de candidats à voter pour eux. Parmi les candidats, un binôme réellement intergénérationnel – Laurine Roux et Richard Seiler représenteront un centre-droite assez surprenant. Interview.

Laurine Roux, Richard Seiler, vous êtes candidats dans le canton 2 Strasbourg. Laurine Roux, vous représentez le « Mouvement Radical social-libéral » – qu’est-ce que ce mouvement du centre-droite a de « radical » ?

Laurine Roux : Ce mouvement politique a plus de 100 ans d’histoire et l’appellation vient du latin « radix », qui veut dire « racine » et le sens en est d’être profondément ancré sur le terrain et près des gens. Donc, il ne s’agit pas de radicalité dans le sens « extrémisme », bien au contraire !

Comment expliquez-vous que la plupart des candidats lors des élections régionales et départementales taisent leur appartenance à des partis politiques ?

LR : Je crois que les gens ne font plus confiance aux « politiciens » qui soignent davantage leurs propres ambitions personnelles que de s’occuper des réalités de la population sur le terrain. Notre binôme propose une vraie alternative – avec Richard Seiler, issu de la société civile, nous allions expérience et dynamique et surtout, une grande présence sur le terrain.

Richard Seiler : Je tiens à souligner que personnellement, je suis « vierge » au niveau politique. Je suis engagé dans différentes associations et lorsque Laurine m’a demandé si j’étais prêt à me lancer avec elle, j’étais immédiatement séduit non seulement par sa dynamique, mais aussi par cette perspective intergénérationnelle. Pour le reste, en tant qu’ancien collaborateur du ministre André Bord, j’ai des convictions du « gaullisme de gauche ».

Quels sont les trois axes principaux de votre programme pour la CEA ?

LR : Le premier axe est la proximité. Nous sommes tous les jours dans « nos » quartiers. Une politique de proximité passe par cette forte présence aux côtés des populations.

Il n’y a pas un candidat, pas un parti politique qui n’utilise pas ce terme « proximité » – qu’est-ce que vous entendez concrètement par « proximité » ?

LR : La proximité, c’est d’être en permanence à l’écoute des gens et ne pas seulement poser pendant 5 minutes pour une photo presse. Nous entendons les soucis et problèmes dont nous font part les citoyens et citoyennes et nous cherchons des solutions. Là, où un problème n’est pas du ressort de la CEA, nous avons au moins la possibilité d’alerter les collectivités compétentes et faire en sorte à ce que ces problèmes ne tombent pas dans les oubliettes.

RS : Je tiens à rappeler que nous n’avons aucun autre mandat politique et que nous n’en briguons pas ailleurs. Cela veut dire que nous sommes réellement disponibles pour les habitants de ces quartiers. La proximité, c’est avant tout cette disponibilité pour les habitants.

Et votre deuxième axe ?

RS : L’action sociale ! La CEA gère d’importants budgets comme celui du RSA, le développement des collèges, et nous souhaitons décrocher des soutiens pour les domaines social, culturel, associatif. Un sujet qui nous tient aussi à cœur, c’est le volet intergénérationnel, déjà incarné par notre binôme, et aussi le travail de mémoire.

LR : Oui, la liste du volet social est longue ! Dans notre canton, il y a beaucoup de commerçants que nous soutenons, non seulement au niveau des soutiens financiers, mais aussi en ce qui concerne la solidarité et l’emploi, surtout l’emploi des jeunes. Nous avons la chance de vivre dans une région frontalière et il conviendra donc d’intensifier les échanges avec nos voisins pour favoriser l’emploi transfrontalier. Dans ce contexte, nous soutenons l’action du Président de la CEA Frédéric Bierry qui a inscrit le domaine transfrontalier tout en haut de son agenda.

Et le troisième axe ?

LR : La sécurité ! Sans vouloir dresser un tableau noir, il y a dans nos quartiers, par exemple l’Esplanade, des problèmes de sécurité de différentes natures. La sécurité proprement dite, mais aussi la pollution, les rats et d’autres problèmes qui pèsent sur la qualité de vie des habitants et habitantes.

RS : En cas d’élections, nous allons tenir nos engagements ! Dans ces quartiers, il y a des « poches de précarité », une évolution qui a aussi été accélérée par la pandémie et les problèmes économiques qui en découlent. Avec la CEA, nous disposons d’un outil formidable pour nous attaquer à ces problèmes.

Comme à d’autres candidats, nous vous posons aussi la question sur l’hypothèse que la Région Grand Est tombe entre les mains du Rassemblement National – comment envisagez-vous une coopération entre les collectivités le cas échéant ?

LR : Il faudra se mobiliser pour que cela n’arrive pas !

RS : Même s’ils ne pourraient pas s’attaquer à des éléments cruciaux comme le RSA, l’expérience montre que le Rassemblement National excelle surtout dans le blocage des dossiers. Pour tout ce qu’il est du soutien aux associations, à la culture, ce ne serait pas facile. De nombreux dossiers impliquent en même temps différentes collectivités et nécessitent un dialogue entre les collectivités qui serait difficile à envisager avec l’extrême-droite.

LR : Une telle situation est effectivement très difficile à appréhender – nous adhérons à 100% aux valeurs républicaines…

RS : … et aux valeurs citoyennes et patriotiques !

Laurine Roux, Richard Seiler, merci pour cet entretien !

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