Nouvelle grève en Allemagne

Lundi, les contrôles de sécurité à l'aéroport de Francfort se présenteront ainsi... Foto: Erica Fischer / Wikimedia Commons / CC-BY 2.0

(KL) – Il fut en temps où les Allemands regardaient avec incompréhension les nombreuses grèves en Italie, en France ou en Grèce. Mais aujourd’hui, le nouvel „homme malade de l’Europe“ connaît de plus en plus souvent des luttes sociales, comme lundi prochain, lorsque 11 aéroports allemands seront paralysés par une grève organisée par le syndicat Ver.di qui demande des augmentations salariales substantielles.

Les aéroports concernés par cette grève sont : Berlin/Brandebourg, Brême, Dortmund, Düsseldorf, Francfort/Main, Hamburg, Hanovre, Köln/Bonn, Leipzig/Halle, Munich et Stuttgart. Donc, quasiment tous les aéroports allemands qui proposent des vols à l’international.

En ce début d’année, Ver.di multiplie ses revendications – et après deux tables rondes avec le patronat, sans que celui-ci ait soumis une proposition, le syndicat a décidé d’une première grève. Ver.di demande une augmentation des salaires d’au moins 8%, minimum 350€/mois de plus, des primes revues à la hausse pour le travail aux horaires difficiles, une augmentation de 200€ des rémunérations des apprentis et stagiaires ainsi que trois jours de RTT supplémentaires. Le patronat a rejeté ce postulat en indiquant qu’il ne serait pas possible de financer de telles augmentations, sans pour autant faire une proposition à son niveau.

Ainsi, le trafic aérien sera lourdement perturbé lundi prochain, mais également mardi, car le retour à un fonctionnement normal prendra encore une bonne partie de mardi.

SI le patronat estime scandaleux de « couper l’Allemagne des connexions internationales », il aurait pu et du faire une proposition à Ver.di, pour avoir une base de négociations. Le troisième tour des négociations n’aura lieu que le 16 mars et il faut espérer que patronat et syndicat trouveront un terrain d’entente – autrement, d’autres grèves seraient à prévoir.