On a failli oublier le SIDA…
Un sondage IFOP réalisé en amont du week-end du « Sidaction 2021 » montre que les jeunes sont de moins en moins informés quant à cet autre virus, le VIH. Pourtant, la prévention du SIDA passe forcément par l'information.
(KL) – Le week-end du 26 au 28 mars sera consacré au « Sidaction 2021 », car il n’y a pas que la Covid-19 dans la vie. Même si notre vie est actuellement rythmée par l’isolement, le couvre-feu et la réduction des contacts sociaux, il ne faut pas perdre de vue ce fléau du SIDA qui frappe le monde depuis des décennies. Un sondage réalisé par l’Institut IFOP montre clairement que les jeunes savent de moins en moins sur le VIH/SIDA et il faudra intervenir d’urgence dans la prévention.
Actuellement, seulement 67% des jeunes (15 à 24 ans) estiment être « bien informés » sur le SIDA, ce qui veut dire qu’un jeune sur trois ne l’est pas. Et ce manque d’information se montre également dans d’autres chiffres. Ainsi, en 2015, plus de 70% des jeunes savaient où ils pouvaient se faire dépister en cas de doute, aujourd’hui, ils ne sont plus que 51%. Donc, un jeune sur deux ne sait pas à qui s’adresser en cas de doute sur une éventuelle infection.
Le sondage IFOP fait également état du retour de vieux préjugés. Ainsi, 24% des jeunes pensent aujourd’hui que le SIDA peut se transmettre en embrassant une personne séropositive, 23% croient que le SIDA s’attrape en s’asseyant sur un siège de toilettes publiques et 18% pensent qu’on peut contracter le SIDA en buvant d’un verre utilisé par une personne séropositive. Concernant ces fausses croyances, le sondage révèle une forte augmentation de ces ignorances par rapport à l’année précédente.
On constate que la visibilité du SIDA a fortement baissé dans le contexte de la crise de la Covid-19. L’attention du public est totalement accaparée par la Covid et le SIDA sort un peu des écrans. Ceci dit, le manque d’attention pour le VIH/SIDA, avait déjà commencé avant la Covid-19 et cette tendance ne fait que se confirmer aujourd’hui.
Même par temps de Covid-19, il est important de ne pas perdre cet autre virus de vue, le VIH/SIDA est malheureusement là pour rester. Mais, et cela pourrait donner un peu d’espoir aussi en ce qui concerne la pandémie actuelle, l’exemple du SIDA montre qu’il est possible d’endiguer un virus, de développer des thérapies et de « contrôler » un tel virus. Espérons que la même chose soit possible pour la Covid-19.
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