On commence à s’étonner…
L'effet « JO Paris 2024 » n'aura pas duré longtemps. La presse internationale s'étonne du comportement du président français qui visiblement, veut continuer à régner seul.

(KL) – Pendant un peu plus de deux semaines, le monde entier avait applaudi la France pour l’organisation réussie des Jeux Olympiques. Mais les réalités ont vite rattrapé le pays, la crise gouvernementale et l’attitude royale d’Emmanuel Macron commencent à devenir un sujet dans la presse internationale.
Plusieurs médias européens soulignent que la France est le troisième pays le plus endetté en Europe et qu’il y a urgence d’instaurer un gouvernement en France. Les audiences des chefs des partis politiques ont également surpris les médias internationaux, car passer une « oral » devant un président dont ce n’est pas la mission de composer un gouvernement, mais seulement de nommer un premier ministre, est considéré pour le moins, d’inhabituel.
Depuis quelques mois, Emmanuel Macron a perdu sa crédibilité comme chef d’état chez les partenaires européens et ses nombreuses manœuvres politiciennes commencent à le disqualifier pour un futur poste à responsabilité au niveau européen. En plus, ailleurs en Europe, on est conscient que le président français n’est soutenu plus que par une frange de la population française et qu’il doit une bonne partie des députés qui lui restent, au retrait d’autres candidats avant le deuxième tour de ces élections législatives par lesquelles le président avait poussé le pays dans un chaos politique que la France n’a jamais connu sous la Ve République.
Pour les médias internationaux, la France n’est pas sortie de l’auberge politique, car l’absence d’une « culture de négociation politique » se manifeste quotidiennement. Si tous les partis politiques ont aujourd’hui compris qu’il faille trouver des coalitions, ils en sont, du moins pour l’instant, tous incapables de les mettre en œuvre. L’attitude générale est « rejoignez-nous et ainsi, on peut faire une coalition », mais cela ne fonctionne pas ainsi. Tant que tout le monde se comporte de manière à rendre des coalitions impossible, il n’y en aura pas, c’est aussi simple que cela.
Les menaces de motions de censure, par exemple au cas où un gouvernement sous la direction du NFP comporterait des ministres issus de la LFI, n’arrangent pas la situation non plus. Et généralement, on s’attend au prochain coup politique d’Emmanuel Macron – qui ne nommera certainement pas un nouveau premier ministre mardi.
En attendant, les tentatives de faire exploser le Nouveau Front Populaire, en essayant d’isoler la LFI au sein de ce groupe, ne risquent pas d’aboutir. Le NFP a fait des efforts considérables en nommant une candidate à Matignon qui n’est pas issue de la LFI qui pourtant, est le parti le plus fort au sein du NFP.
Le plus grand problème de la politique française, n’est ni Melenchon (qui ne joue déjà plus les premiers rôles dans le NFP, ce n’est pas non plus Jordan Bardella qui se la coule douce au Parlement européen, mais c’est Emmanuel Macron dont les manœuvres n’ont rien de démocratique. Mais la France n’a pas besoin d’une monarchie, mais d’un gouvernement démocratique qui reflète les résultats des dernières élections. Le feuilleton politique continuera encore un bon moment à Paris et il n’est pas de nature à prolonger « l’effet JO » souhaité de ses vœux par ce président. A quand, la VIe République ?
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