On pourrait presque en rire…

Cette pancarte exprime ce que 85% des Français pensent aujourd'hui. Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY 2.0

(KL) – Le président Macron, celui qui a poussé la France dans un chaos politique énorme, fait maintenant appel aux partis (sauf ceux qu’il n’aime pas) d’agir dans l’intérêt supérieur du pays, mais ses propres députés et surtout lui-même, sont exempts de cette obligation. Ainsi, il réitère sa proposition de casser le « Nouveau Front Populaire » (NFP), pour que les députés de ce groupe, sauf LFI, maintiennent sa « minorité présidentielle » au pouvoir. Et ses discours de « responsabilité » et de « stabilité institutionnelle », venant de la part de celui qui a, de manière totalement irresponsable, cassé aussi cette « stabilité institutionnelle », commencent à frôler la comédie.

Ce sont donc les Socialistes, les Verts, les Communistes, les MoDem, les Horizon et certains LR qui sont censés sauver le parti de ce président qui ne s’intéresse qu’à son pouvoir personnel et qui a maintenant gagné sa place tant convoitée dans les livres d’histoire de la France – en tant qu’erreur de casting, en tant que celui qui a définitivement enterré le « bloc républicain », en tant que celui qui aura porté l’extrême-droite au pouvoir. Pas vraiment de quoi être fier.

Les 99 députés de son parti qui se trouvent encore à l’Assemblée Nationale sont intrinsèquement exempts de cette « responsabilité républicaine » demandée par Macron et ils ne doivent pas non plus agir dans « l’intérêt supérieur de la France », mais leur job est maintenant d’attendre et de se tenir prêts pour agir dans l’intérêt supérieur d’Emmanuel Macron. A aucun moment, Macron n’a pensé à inviter ses propres députés à s’engager de ne pas voter une motion de censure contre Lucie Castets, chose qui aurait été parfaitement possible, mais cela ne correspond pas aux plans de ce président qui est en train de devenir sa propre caricature.

Plus de 50 jours après une élection décidée par ce président, rien n’a changé et il continue à « consulter » les partis qu’il veut bien consulter, toujours en invitant les autres partis à la trahison. Tout ce mic-mac présidentiel n’a rien de démocratique, certains médias parlent déjà de la « maduroisation » de ce président qui a effectivement des points communs avec le président vénézuélien et aussi avec Donald Trump – tous les trois refusent d’accepter des résultats d’élections, puisque ces résultats ne les arrangent pas. Seul point positif : les Français voient maintenant à qui ils ont affaire et les plateaux de télévision et les réseaux sociaux le disent clairement – le mieux que ce président pourrait faire, serait de démissionner, car il a perdu, avec ses manœuvres dignes d’un joueur de poker, la confiance des Français.

Son timing et sa façon de faire constituent également un désaveu terrible pour les Jeux Paraolympiques qui ont commencé hier, totalement à l’ombre du show de ce président. Mais la réponse des Français ne se fera pas attendre longtemps. La première grande manifestation contre Macron est annoncée par la LFI le 7 septembre prochain et les autres partis de la gauche s’y joindront, tout comme des « Gilets Jaunes » et d’autres mécontents. Cela étant, le 7 septembre ne marquera que le début des hostilités et désormais, les manœuvres macroniennes seront analysées et rendues publiques – sauf par ses quelques disciples qui se limitent à répéter machinalement les slogans creux de ce président, mais en dehors de ses fans, plus personne en France ne croit en lui.

Si Macron veut vraiment agir de manière responsable, s’il veut vraiment agir dans l’intérêt supérieur de la France, s’il veut vraiment garantir la stabilité institutionnelle, il aurait une option qui fonctionnerait – sa démission. Mais une telle option n’existe pas dans le logiciel de celui qui pense toujours que son pouvoir sur les Français lui ait été conféré par la volonté divine. Le temps jusqu’à la fin de son mandat en 2027 risque d’être long pour la France et les Français. Très long même.