Ouf, Paris empêche un deuxième Waterloo…

Au dernier moment, la France (et d`autres pays) ont su empêcher la Belgique d`éditer une pièce de 2 euros pour commémorer la bataille de Waterloo. Non, mais !

La "Butte du Lion" marque le champs de bataille à Waterloo. Mais pas une pièce de 2 euros belge... Foto: Jean-Pol Grandmont / Wikimedia Commons / CC-BY 3.0

(KL) – Waterloo, c`est un peu comme Alésia. Une heure noire dans l`histoire de la France. Une de ces défaites qui font encore mal aujourd`hui, même si pas mal de temps s`est écoulé depuis cette bataille devant les portes de Bruxelles, près de ce village dont le monde aurait oublié le nom, s`il n`y avait pas eu cette bataille qui devait mettre un terme à l`époque de Napoléon Ier. 200 ans, pour être exact. Et puisque cela fait 200 ans, la Belgique voulait éditer une pièce de 2 euros pour commémorer Waterloo. Mais Paris n`avait pas envie de commémorer. Et on se demande pourquoi.

180 000 exemplaires de cette pièce avaient déjà été produits, portant une image de la célèbre pyramide en terre qui fait office de monument à Waterloo ainsi que les mots «Waterloo 1815 – 2015». Un affront. On ne sait pas où se trouve ce «Waterloo». Et on ignore ce que c`est, Alésia. Pourtant, 200 ans plus tard, il serait peut être temps d`arrêter ce genre de «Bienvenue chez les Sch`tis» du monde réel.

Difficile de comprendre les protestations françaises et venant d‘autres pays qui ne voulaient pas être cités (mystère ! Qui a donc saboté les plans d`une pièce rappelant «Waterloo» ?), comme l‘a indiqué un porte-parole belge. Après tout, «Waterloo» n‘est plus qu‘une date historique, symbole pour une politique échouée qui rêvait d‘un empire européen gagné à force de batailles. Napoléon, c‘est un phénomène de l‘Histoire qu‘il ne faut pas idolâtrer, mais commémorer avec respect et un esprit critique.

Légalement, la Belgique aurait pu s‘imposer comme se sont imposés les Britanniques et les Prussiens en 1815 – car tout état de la zone euro a le droit d‘éditer deux pièces commémoratives par an, ayant cours dans l‘ensemble des pays euros. Mais la Belgique ne voulait pas que cette pièce devienne un problème diplomatique. La raison s‘est donc imposée. Mais on comprend aussi le ministre des finances belge, Johan van Overtveldt, qui a commenté : «Je suis un peu surpris quant à toute cette excitation. L`Union a un tas de vrais problèmes à résoudre et ne devrait pas gaspiller du temps et de l`énergie avec ce problème…»

Mais à la fin, la France pourrait essuyer un deuxième «Waterloo» – la Belgique entend maintenant éditer une pièce de 3 ou de 5 euros, qui, contrairement à la pièce de 2 euros, n‘aurait pas cours comme moyen de paiement dans l‘ensemble des états euros, mais qui serait uniquement une pièce collector. Décidemment, «Waterloo» est loin d‘être fini…

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