Paix ? Cessez-le-feu ? Rien de tout ça…

Le président ukrainien Zelenskyi parle d'une « conférence sur la paix » au mois de novembre et réitère ses conditions pour une solution de la guerre. Qui sont totalement irréalistes.

Il parle de paix et travaille dur à une escalade de la guerre. Foto: President of Ukraine / Wikimedia Commons / CC0 1.0

(KL) – La guerre en Ukraine continuera jusqu’à une escalade que plus personne ne saura endiguer. Si personne ne peut mettre en doute que la Russie ait agressé l’Ukraine en violation du droit international, on n’a pas l’impression que Zelenskyi veut stopper cette guerre. A un moment où la défense ukrainienne se trouve sous une pression incroyable, Zelenskyi travaille, lui aussi, sur une escalade qui se terminera en conflit nucléaire. Parler à ce moment-là d’une « conférence de paix » dirigée par l’Ukraine, est presque cynique.

D’ici le mois de novembre, Volodomyr Zelenskyi veut proposer un « plan de paix » et organiser une « conférence de paix » en invitant la Russie qui elle, a déjà décliné. Cela peut paraître bien et constructif, mais à bien y regarder, le président ukrainien cherche une escalade de cette terrible guerre, dans l’espoir de pouvoir forcer la main à l’OTAN pour que celui-ci déclenche une guerre d’une dimension que personne n’a jamais connu en Europe. En Europe, au lieu de suivre Zelenskyi, on doit réfléchir si on veut vraiment s’engager dans la IIIe Guerre Mondiale.

Juste avant de parler de son « plan de paix », Zelenskyi avait réitéré ses positions concernant une « juste paix ». Il faut que la Russie ait totalement quitté le territoire russe, avant même de pouvoir discuter d’un cessez-le-feu. A un moment où l’Ukraine perd de plus en plus de terrain, demander à son agresseur de capituler, c’est osé. En attendant, l’Ukraine a attaqué hier une base de l’aviation russe située à 1800 km de la frontière ukrainienne. Il semble évident que la Russie réagira à ces attaques qui, bien entendu et selon la doctrine militaire russe, « justifieraient » déjà une réponse nucléaire.

La stratégie de Zelenskyi est claire. Il cherche maintenant cette escalade pour que l’OTAN se sente obligé d’intervenir – mais une confrontation OTAN – Russie ne serait autre que le début de la IIIe Guerre Mondiale. Parler à un tel moment d’une « conférence de paix », est de la pure manipulation.

Le grand criminel, c’est Poutine, évidemment. Mais Zelenskyi sacrifie avec la même froideur des milliers de vies humaines et il prend le risque que l’Ukraine soit anéantie à la fin de cette guerre. Visiblement, Zelenskyi ne cherche pas une fin de cette guerre, il refuse d’admettre que militairement, il est en train de la perdre. Si les postulats de Zelenskyi sont quelque part compréhensibles, ils sont totalement irréalistes. Poutine a agressé l’Ukraine, annexé quatre régions, perdu des centaines de milliers de soldats pour y arriver et penser qu’il puisse maintenant retirer ses troupes pour discuter avec Zelenskyi d’un cessez-le-feu et d’une « juste paix », relève du vœu pieu et est totalement irréaliste. Le prix pour cette attitude, ce n’est pas Zelenskyi qui le paiera (et pas non plus Poutine), mais les centaines de milliers d’Ukrainiens qui paieront cet irréalisme avec leurs vies.

L’Occident doit effectivement réfléchir s’il veut s’engager dans cette IIIe Guerre Mondiale qui constitue pour Zelenskyi, le seul moyen et espoir de gagner encore cette guerre. Tous les plans de paix sérieux qui ont été élaboré depuis deux ans, recommandent de céder temporairement les régions annexées qui, dans les faits, se trouvent solidement entre les mains de l’occupant russe. Ne pas admettre ce fait et sacrifier des milliers et milliers de vies, ne peut pas être la solution. L’Occident doit maintenant développer une vraie stratégie, et c’est honteux et irresponsable que les leaders occidentaux ne le font pas, tout en suivant Zelenskyi dans sa sinistre stratégie qui vise à déclencher la IIIe Guerre Mondiale qui a le potentiel de détruire toute l’Europe.

Il n’y a jamais eu une guerre où le perdant aurait dicté les conditions de paix ou même de cessez-le-feu. Et quand est-ce qu’une guerre se serait terminée sur une « juste paix » ? Les guerres sont terribles, mais malheureusement, elles existent. Force est de constater que la Russie occupe depuis deux ans environ 20% du territoire ukrainien et ça, c’est malheureusement un fait. Est-ce que l’Europe veut se sacrifier pour Zelenskyi parce que ce dernier refuse de l’admettre ?

L’Ukraine n’a pas sa place ni dans l’OTAN, ni dans l’UE. Il est inconcevable qu’une poignée de politiques européens proches de Zelenskyi puissent prendre la décision d’admettre un pays hautement corrompu dans ces structures. Étonnement, c’est le plan de paix émanant du camp de Donald Trump qui est le plus réaliste. Ses conseillers ont proposé de couper soit tout soutien à Zelenskyi s’il continue à refuser des négociations, soit d’armer l’Ukraine jusqu’aux dents si Poutine refuse des négociations. Tout en proposant que les USA puissent agir comme médiateur pour de telles négociations. Cela a l’air bien plus réaliste que les « propositions » de Zelenskyi qui pourraient faire croire qu’il soit en train de gagner la guerre. Reste la grande question : Est-ce que nos responsables irresponsables suivront Zelenskyi dans le gouffre d’une guerre nucléaire ?

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