Pandémie : une lueur d’espoir ?

Des scientifiques de l'université allemande de Duisburg-Essen ont identifié un gène qui pourrait réduire le risque de mourir d'une infection Covid de 35%.

L'étude de l'Université Duisburg-Essen montre que le gène GBN3 TT baisse la mortalité du Covid-19. Foto: Ecole polytechnique / Paris / France / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 2.0

(KL) – Une équipe de chercheurs de l’Université Duisburg-Essen (RFA) vient d’identifier un gène qui pourrait réduire le risque d’une infection Covid mortelle de 35%, comme le relate le magazine spécialisé « Frontiers in Genetics ».

Il s’agit du gène « GNB3 TT » qui est responsable du codage d’un sous-groupe des « protéines G ». Ces derniers sont impliqués dans de nombreux processus dans le corps humain, dont l’activation de cellules immunitaires, comme l’explique l’étude menée par les scientifiques. Environ 10% de la population européenne seraient porteurs de ce gène et ces derniers présente donc un risque diminué de 35% de mourir du Covid-19, comparé aux personnes qui ne disposent pas de ce gène.

Pour qu’une infection de Covid-19 tourne au drame, plusieurs facteurs interviennent, comme les comorbidités telles que le diabète, mais aussi l’âge ou l’absence de maladies cardio-vasculaires, et – la réaction immunitaire du corps en présence du coronavirus.

Mais qui « gène » isolé, dit possibilité de transformer un tel gène en thérapie. L’étude, menée auprès de 1570 patients testés positifs au Covid-19, est concluante. Pouvoir réduire le risque d’une forme mortelle du Covid-19, aurait de grandes conséquences pour la gestion de la pandémie – à condition de pouvoir trouver un moyen d’administrer ce gène à la population.

Pendant cette étude, les patients porteurs du gène « GNB3 TT » montraient les meilleures réactions immunitaires et ce, sur le variant « Omicron » qui était dominant pendant la durée de cette étude. Si une nouvelle thérapie pouvait permettre de déclencher une forte réaction immunitaire, le Covid-19 deviendrait alors une sorte de grippe plus facile à gérer, sans que la maladie ne mette les structures hospitalières sous pression.

Cette étude confirme d’autres études qui avaient déjà indiqué que la génétique jouait un rôle dans cette pandémie. Différents gènes pourraient donc intervenir pour baisser le plus possible le risque de formes mortelles de cette maladie. A l’approche de l’automne et des prochaines vagues de Covid-19, il s’agit là d’une nouvelle encourageante.

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste